La question du sel pendant la Révolution

Baden, le 30 mars 1702. Mes Se

Je n'ai reçu que hier la Lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 23 de ce mois. Elle avait été me chercher à Soleure. C’avait été sur la parole positive que M. Marandet m'avait donnée, que je m'étais empressé, M:5S., de Vous transmettre les assurances que vous recevriez une partie de sel dans le courant de ce mois. Je n’ai pas été médiocrement affligé quand ensuite il m’a instruit par la lettre ci-jointe des obstacles qu'il rencontrait de la part de ses supérieurs. Je me suis hâté aussitôt d'écrire au Ministre des Affaires étrangères pour le prier instamment de faire lever ces obstacles. La lettre que je viens de recevoir de votre part, M:S, va me fournir de nouveaux moyens auprès de lui. Je mettrai d'autant plus d’intérêt à lui en recommander l’objet que je suis positivement instruit que dès le premier moment de son entrée au Ministère, M. Dumouriez s’est occupé avec chaleur de faire mettre en règle cette partie essentielle du service.

Le désir que j'aurai toujours, M: S:, de vous convaincre de mon juste empressement me donne l’espoir que mes nouvelles et pressantes sollicitations ne seront pas infructueuses.

Dumouriez, ainsi mis en démeure d’agir, se contenta d'écrire à Barthélemy, le 9 avril 1702: :

Vous marquerez à Messieurs de Lucerne qu'il va être fait des dispositions pour qu’il n’y ait plus de retard dans l'envoi des sels.

Le 20 avril, Barthelémy rappelle à Dumouriez? que Lucerne à déjà fait des payements sur les sels qui doivent lui être livrés en 1792. Le 27 avril, ne voyant rien venir, l'ambassadeur « appelle l'attention la plus particulière du ministre sur l'intérêt puissant qu’a la France à ne plus négliger les Cantons démocratiques, et à donner satisfactions aux Suisses par la reprise des fournitures de sels 35.

! Kaulek, o. c., t. I, p. 78. ? Ibid., p. 92. 8 Ibid., p. 102.