La Révolution française (1789-1815)
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organiser la tolérance supérieure qui résulte d'une saine appréciation des services provisoires de ces doctrines propres à l’enfance de notre espèce, et nous pouvons définir avec précision le terrain de conciliation de tous les Français.
Aussi, Danton, comme tous les grands politiques, eut le culte de la Patrie. Louis XI. en incorporant la Bourgogne, disait : « C’est mon paradis, à moi; » Richelieu mourant, et transmettant le pouvoir à Mazarin, écrivait que, dans les projets qu'il avait conçus et réalisés pour le service de la France, il avait « trouvé ses plus chères délices et ses plus solides contentements ».
Que la Patrie soit désormais le grand idéal qui nous rapproche, et qu'en la voulant grande et forte, ce soit pour le service de la civilisation et de l'Humanité !
CHAMPIONNET (1)
MoxsIEUR Le MINISTRE, Monsieur LE MAIRE, MESSIEURS,
Fo Je vous demanderai la permission de vous présenter quelques considérations, peut-être un peu abstraites, sur Championnet, considéré comme lié au système de la défense de la France organisée par la République.
Dans les grandes luttes militaires qui s'étendent de 1792 à 1815, on avait trop oublié, Messieurs, la période qui s'étend de 1792 à 1800. Cet oubli était aussi injuste qu'irrationnel : il appartenait à la République et au parti républicain de le faire cesser. La commémoration annuelle de Hoche a été la première grande manifestation d’une telle tendance ; nous allons continuer par Championnet, et nous arriverons, j'espère, à célé-
1. Discours prononcé par M. P. Laffitte, à Antibes, le 45 août 1894, l'inauguration du buste de Championnet, V. Revue Occidentale, n° de mars 1892,