La Révolution française (1789-1815)
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et y conduisait à de plus complètes déceptions sur l'éternelle durée des institulions les moins stables; en un mot, jamais position aussi provisoire n’a pu paraître aussi définitive.
« Suivant notre théorie historique, en vertu de l'entière condensation antérieure des divers éléments du régime ancien autour de la royauté, il est clair que l'effort primordial de la Révolution francaise pour quitter irrévocablementl'antiqueorganisation devaitnécessairement consister dans la lutte directe de la puissance populaire contre le pouvoir royal, dont la prépondérance caractérisait seule un tel système depuis la fin de la seconde phase moderne. Or, quoique cette époque préliminaire n'ait pu avoir, en effet, d'autre destination politique que d'amener graduellement l'élimination prochaine de la royauté, que les plus hardis novateurs n'auraient d'abord osé concevoir, il est remarquable que la métaphysique constitutionnelle rêvait alors, au contraire, l’indissoluble union du principe monarchique avec l'ascendant populaire, comme celle de la constitution catholique avec l'émancipation mentale (1). » !
IV
Cette incontestable appréciation générale ne saurait, du reste, empêcher de reconnaitre les pas accomplis par l'Assemblée constituante sur le chemin de la Révolution, conformément aux vœux unanimes exprimés dans les cahiers du tiers état avant les élections, vœux qui peuvent se résumer ainsi : la souveraineté réside dans le peuple et ne peut s'exercer que par la représentation
1. Système de Philosophie posilive, t. NI.