La race slave : statistique, démographie, antrophologie : revue, avec une carte en couleurs

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PRÉFACE

slave sont plus que jamais à l’ordre du jour. Ces problèmes demandent avant tout à être éclairés par la saine lumière de la statistique. Si, par exemple, nous avons en France commis tant et de si lourdes erreurs, et qui nous ont coûté si cher, à propos de la Pologne, c'est que nous ignorions le rapport exact du chiffre des Polonais au chiffre total de leurs adversaires. Le 20 avril 1840, Cousin, ministre de l'Instruction publique, présentait à la Chambre des députés l'exposé des motifs d'un projet de loi concernant la fondation de la chaire de langue et de littérature slave au Collège de France. Ce document déclarait naïvement que le plus parlé de tous les dialectes slaves étaitle polonais — ce qui voulait dire évidemment que les Polonais étaient plus nombreux que les Russes. Si nous avions eu connaissance de la proportion réelle des deux nations nous aurions peut-être épargné aux Polonais et à nous-mêmes de cruelles épreuves et d'amères désillusions. Le même rapport réduisait à deux millions le nombre des Slaves de Turquie et cette réduction rendait absolument incompréhensible à nos législateurs et à nos publicistes les problèmes qui s'agitaient dans la Péninsule balkanique. J'ai dit ailleurs quelles inepties s'accumulaient dans certains ouvrages d'émigrés polonais que des publi-

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