La race slave : statistique, démographie, antrophologie : revue, avec une carte en couleurs

SE tRnU

rs

LES RUSSES,

produisit une véritable révolution, et, après lui, toute une série d’anthropologistes.

Maximovitch n'avait pas abouti à formuler une distinction précise: Kostomarov y réussit dans l’article intitulé : « Les deux nationalités russes », article publié par la revue Osnoya (la Base) és 1861. Il y signalait les différences d’histoire, de langue, de coutumes, de caractère, d’aspect physique, et il établissait cette théorie: qu’il n’y a point seulement deux langues russes, mais aussi deux nationalités qui diffèrent complètement l’une de l’autre et que seule l’histoire a réunies en un tout.

Cette théorie de Kostomarov eut un grand succès ; elle fut développée et amenée à cette conclusion. Sur ces deux nationalités une seule, celle des Petits-Russes, est purement slave ; les peuples qui vivent au nord et à l’est de la Dvina et du Dnieper ne sont pas des Slaves, maïs des Finnois, des Tatares, ou des Touraniens plus ou moins slavisés dont toute l’organisation et en particulier le gouvernement absolu, sont d’origine et de caractère asiatiques.

Cette conclusion, à laquelle les inventeurs de la théorie des deux nationalités n'avaient guère songé, trouva un terrain favorable, en particulier chez les Polonais victimes de la néfaste révolution de 1863. Et c’est dans leur émigration que fut propagée la doctrine des deux Russies, l’une slave, l’autre touranienne. Parmi les propagateurs de cette doctrine, rappelons seulement les

BAG