La race slave : statistique, démographie, antrophologie : revue, avec une carte en couleurs

LA RACE SLAVE

Kiev avait été occupé par les Grands-Russes, initiateurs de l’histoire et de la littérature, et que les Petits-Russes n'étaient venus des Karpathes qu'après la conquête tatare. Cette théorie rencontra des adversaires chez les historiens de la Petite-Russie ; elle fut reprise plus tard avec beaucoup d’énergie (en 1883) au point de vue linguistique par Soboloysky, et réfutée avec non moins de vigueur par les historiens Dachkievitch, Antonovitch, Grouchevsky, A. Tablonowsky, et les philologues V. Jagic, A. Schakhmatov, À. Krymsky, A. Kolessa, A. Loboda, etc.

Naturellement, on ne se borna point à la question de savoir de quand datait le petit-russe à Kiev. On étudia aussi les degrés de parenté des deux idiomes. N’y avait-il qu'une seule langue russe avec deux dialectes, ou bien fallait-il reconnaître deux langues différentes? Ces débats, auxquels prirent part les principaux philologues russes et slaves, favorisèrent singulièrement la théorie qui prétendait séparer les deux groupes et élargir l’abime qui se creusait entre eux.

Mais ces polémiques théoriques ne se bornèrent pas à la linguistique sur laquelle elles opéraient de plus en plus souvent et à grand renfort d'appareil scientifique. Déjà Maximovitch avait déclaré qu’il faut reconnaître en Russie non seulement deux langues, mais deux types natioDaUX ; Mais il n'avait pas formulé nettement sa doctrine. C'est ce qu’osa faire Kostomarov qui

> 54 &

DGSE nes