La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815
74 LA REPRÉSENTATION DES ARISTOCRATIES
« attendent ici l'effet de leurs menaces, ils apprendront € par ma voix à quoi se réduit la puissance des méchans € sur les gens de bien ; témoins de votre indignation € contre leur criminelle audace, ils apprendront que « le citoyen qui méprise et qui brave la fureur des fac« tieux et leur liste de proscription.…., supérieur à la « crainte, ne l’est pas moins à la séduction et aux € faveurs des cours. »
Mais il appartient à l’éloquence du marquis de Sillery de déchaïner les interruptions.
« Les deux partis qui existent dans l’Assemblée, dit le Moniteur, S'agitent d’une manière très bruyante, interrompant la fin du discours. Le président ne parvient pas à se faire entendre, malgré l’usage de la sonnette. »
Le 9, à peine les questions sont-elles posées, que Mirabeau tente de forcer le vote.
«Il me semble, dit-il, qu'il ne doit pas y avoir lieu de délibérer sur cette question (des deux Chambres), parce que l’Assemblée, en décrétant la permanence, a décrété l'unité. »
C'est volontairement confondre les questions du régime futur des délibérations (lequel ne peut être que réservé), et de la durée de leurs sessions (1).
(1) Duvergier de Hauranne, au tome [:' de son Histoire Parlementaire, accuse Mirabeau d’avoir feint en son discours, de considérer la question comme jugée et d'éviter ainsi de se contredire en approuvant, dans l’Assemblée, un système qu'il