La Serbie

1918 - —

No 10

les membres de la conférence de Corfou wen ont eu idée. Par conséquent, malgré que je voie dans la Déclaration de Corfou non seulement la plus claire expression de la question yougoslave mais aussi sa plus juste solution, je ne peux pas accepter qu'on en donne des interprétations dénaturant complètement le sens de ses stipulation. Peut-être que mes frères croates el slovènes me reprocheront de pencher trop vers les Serbes et que je leur attribue un rôle exagéré dans la création de PEtat yougoslave. Si je suis dans l'erreur, qu'ils me pardonnent ;car il m'est point dans mes intentions d’offenser personne. Quand je parle de la fidélité et de l’héroïsme serbes, je me place au point de vue de nos alliés. Voilà cinq ans que le peuple serbe est constamment sous les regards des Alliés et ces cinq années lui ont valu la gloire dont je viens de parler ici. Je ne conteste pas, au contraire j'affirme que les Croates et les Slovènes auraïent fait preuve des mêmes vertus que les Serbes s'ils s'étaient trouvés dans les mêmes circonstances. D'ailleurs. sans cela, qui pourrait croire que les Serbes, Croates et Slovènes me constituent qu'un seul peuple? Mais, malheureusement, l’héroïsme et les autres qualités d'âme des Croates et des Slovènes sont enfouis dans Jes coins ténébreux de la monarchie austro-hongroise, de façon que le monde les ignore à peu près. Ceux qui les connaissent, les apprécient et les estiment, D'ailleurs y aurait-il quelqu'un qui n’estimerail pas un peuple qui a donné des fils tels que Joseph Ratchki, le grand Strossmeyer, Le célèbre Kopitar et autres grandes figures

croates et slovènes. Maïs lorsqu'on parle

de la création d’un Etat yougoslave, alors, le peuple serbe de Serbie joue aux yeux du monde allié, le principal rôle, car c’est la Serbie leur vaillante et fidèle alliée qui s'était immolée pour Ja parole donnée et pour la liberté sacrée. C’est elle qui a gagné la confiance et les sympathies dies Alliés, et lorsqu'il s’agit de la Yougoslavie, les pensées des Alliés, comme je le dis, vont en premier lieu à la Serbie.

De tout ce qui est dit plus haut, il ressort pour moi que les Alliés ne résoudront pas la question yougoslave en créant un

. Etat yougoslave tout meuf, mais qu'ils lui donneront une solution en transformant

le. Royaume..de. Serbie en. Royaume..des.

Serbes, Crontes et Slovènes dans lequel toutes les parties de notre peuple jouiront d'une égalité absolue. La question de la forme de gouvernement et la question dynastique ne rentreront pas dans la compétence de la Constituante, pour des motifs que nous avons exposés plus haut.

Nous avons emprunté cet article au journal le «Srbobran» de New-York”et nous Vavons reproduit uniquement à titre d'information. Nous croyons pourtant nécessaire d'observer que la remarque de M. Poupirie concernant l'attitude des Alliés dans la question de l’organisation äintérieure de notre Etat futur repose sur une erreur, les Alliés n'ayant en aucune façon exprimé la moindre volonté de se mêler dans une affaire purement interne de notre

peuple. N: d'MER

| Samedi 9 Mar à LA SERBIE

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Les richesses et les revenus économiques de la Serbie

JUSQU'AUX GUERRES DE 1912-13 par Kosta STOYANOVITCH, ancien Ministre du Commerce serbe

(Suite.)

5. — Sur 48.009 kilomètres carrés, surface de la Serbie, il nous reste à évaluer 2,800.000 hectares de terrain. 1.500.000 de ce terrain est occupé par les jachères, par les forêts d'Etat et par les propriétaires privés. En admettant qu'un hec{are de terrain de Jachère, de forêt d'Etat vaut 900 à 250 fr. la valeur totale de ce terrain est alors de 300 à 400 millions de francs. Les revenus tirés de ces Jachères et de ces forêts sont: les. combustibles, les bois de construction, les glands, les différents pâturages, etc. et ils peuvent être évalués à 100 millions de francs par année, à savoir 25 %o de leur valeur.

G. — Les chemins de fer, avec toutes leurs constructions, représentent une valeur de 200 millions de francs. Les routes établies, dont la longueur est de 15.000 kilomètres, valent 150 milliens de francs ; les routes de campagne, les routes demi-naturelles et autres, alteignent une valeur de 100 nullions de francs; la navigation, avec toutes ses installations, donne une valeur de 6 millions de francs. Ainsi que nous l'avons dit ptus haut, le capital total engagé dans les moyens de transport représente une valeur de 450 à 500 tnillions de francs; leurs revenus annuels sont de 10%, c’est-à-dire 50 millions de francs.

. — Il nous reste à examiner et à évaluer encare 1.300.000 hectares. Ce terrain est occupé par les routes de toutes espèces ,par les fleuves, les rivières, les marécages, les escarpements, et un, quart de tout ce terrain, c’est-à-dire 300.000 hectares, sont la propriété collective des commumes urbaines et rurales, et leur revenu est utilisé pour couvrir les budgets des communautés autonomes, Si nous posons que les budgets fle ces communautés atteignent 25 millions de francs et qu'un tiers au moins. de ces bullgets est couvert par des revenus provenant des louages file pâturages, on peut estimer la valeur du terrain des pâturages à 100 millions de francs.

8. — Les différentes institutions économiques d'Etat, à part les moyens de iransport, donnent

un revenu annuel brut de 30 millions «le francs; :

en admettant que ce revenu soit de 20 %o du capitai de fon, alors le capital est d'une valeur de 150 millions de francs.

9, — En terminant ce brel exposé, nous men fionnerons aussi que notre armement fut augmenté de 200 millions de francs par les emprunts W'Etat et que Ja valeur des moyens de «léfense nationale, y compris les matériaux de guerre, les réserves de nourriture, les routes stratégiques, les forteresses, ele, atteignait à la veille de la catas“rophe de 1915, le chiffre de 600 millions de francs.

Nous donnons ici un tableau des richesses el deS revenus ide la Serbie jusqu'à la veille les guerres de 1912-13, sans comprendre les armements, la valeur des autres moyens de défense nationale. -

eD PE PE

| Capital Revenus bruis 1 | Terres arables. [2000millions|700 millions 2 | Bétail 400 : » 200 » 8 | Métiers . 10 » 20 » 4 | Industrie 250 » 50 » 5 | Commerce et établissements de crédit 50" > 100 » 6 | Meubles etimmeubles, villes et campagne . .[2200 » : 7 | Forêts 400 » 100 » 8 | Chemins de fer,na- ‘ vigation,routes| 500 » 50 » 9 |Jachères (pâturages) = 100 » 10 » 10 | Institutions d'Etat etéconomiques| 150 » 30 » (1) Ie ne sont pas indiqués des revenus minj-

mes, car ils sont compris danf d’autres rubriques.

Si nous ajoutons à ce capital la valeur de la défense nationale, alors les biens totaux de la Serbie sont de 6,5 à % milliards de francs, avec un revenu de 1.400 millions de francs. Les revenus bruts sont de 20 (0.

L'administration d'Etat et des communes aulonames coûtait 150 millions de francs, c'est-àdue 10 % de la production. totale du pays. L’experlalion du pays, dont Je montant est le 130 millions, était aussi le 10 % de la production brute; l'échange international fut de 130 millions de francs d'exportation et de 80 millions d'inportation, ce qui fait donc 210 millions, c’està-dire 1/6 de la production totale.

En admettant que la Serbie disposait de 700.000 manœuvres, dont 100.000 furent affectés à l'administration du pays (Etat, communautés aufonomes, établissements de crédit et de commcice), alors la force productive peut être estimée à & milliards de francs en prenant. comime: valeur d'ér chef de famille 10.000 fr, avec tous les apports que le pays lui offre. Le capital est de 2,300 fr. par personne, ce qui fait, pour trois milioñs d'habitants, 7 milliards de francs. Les revenus du travail, avec le concours de tous les facteurs dont nous avons parlé, peuvent être de 20 Yo, c'est-à-dire 1.400 millions de francs. La répartition des charges est faile sur 700.000 contribuables, c'est-à-dire 200 fr. par personne. Comme notre système de répartition des impôts était tout à fait irrégulier, irrationnel et axriéré, les charges pesèrent surtout sur Îes professions libres et bien moins sur les terres.

Il

La surface des nouveaux départements était de 32.000 kilomètres carrés avec 1.300.000 habitants. La population des villes, en comparaison de celle de la campagne, était relativement plus torte que dans l’ancienne Serbie. Les terres ara: bles appartenaient aux «sphahis» {grands propriétaires) et aux habitants de Ia ville; ce ne fut que dans les contrées montagneuses, où da population s'adonnait plutôt à l'élevage du bétail, que les paysans furent propriétaires des terres et sous la forme de petites propriétés. Les terres aräbles y atteignuient à peine 10 à 15 %, tandis que dans l'ancienne Serbie cette proportion était de 50 à 60 0/0.

En tenant compte des institutions restées des Turcs, qu'on a dû racheter ou qui revenaient de idroit à la Serbie, de la faible densité, de la population, du manque d'instruments araloires et industriels, on peut dire avec une grande probabilité que la veieur des biens des départements nouvellement acquis représente un tiers de celle dans l’ancienne Serbie. Par conséquent, la valeur

biens dans les nouveaux départements serait

def dé 23-500 millions ‘de francs enviroir et leur re:

vénu brut serait de 500 millions.

Les biens de la Serbie agranklie par la guerre de 191213 représentaient une valeur totale de 8 à 9 milliards de francs et leurs revenus bruts furent de 1.800 millions de francs environ Le budget de l'Etat était de 230 millions et Lei budgets de toutes les communautés autonomes atteignaient la somme totale de 50 millions dde francs. Donc le budget, total du pays était de 280 à 300 millions de francs.

Jusqu'à la veille des guerre de 1912-13, les dettes de la Serbie pour les chemins de fer et à cause des guerres de 1876, jusqu'en 1912 étaient ile 700 millions de francs environ. À la suite des guerres de 191213, nous avions encore emprunté à l'étranger 250 millions de francs. Par conséquent, nos dettes publiques aticignaient, Jusqu'à cette grande guerre, la somme de 1 milliard de francs. Les dettes de nos établissemenis de crédit (Crédit Foncier et autres) contractées auprès des banques étrangères étaient de 200 millions de francs. Donc, nos dettes totales furent de de 1.200 milliens de francs. En déduisant cette somme le la valeur totale des biens de la Serbie, il reste comme valeur totale des biens de la Serbie agran-

die, jusqu'à la guerre actuelle, 7,5 à 8 milliards de francs.

En prenant en considération le fait que la Serbie aurait:.dû, pour le rachat des chemins de fer tures et da création des institutions qui devaient consolider le pays, conclure, au cours de dix ans, un emprunt d'au moins 500 millions de francs; alors les richesses de la Serbie se seraient agrandies dans la même mesure que les dettes. ” tel

Les biens de notre pays auraient pu atteindre une valeur de 10 milliards de francs avec ‘une dette de 2 milliards de francs. Avec l’augmenx tation des richesses des nouveaux départements et avec le nivellement des revenus dans les deux parties de la Serbie, le pays aurait pu prétendre à une production de 1.700 à 2.000 millions de francs au bout de dix ans, et il aurait pu! supporter un budget de 400 millions de francs. Mais cette guerre a coupé court à tout cela en renvoyant ces: prévisions à un temps éloigné.

III

Nous Jetterons aussi un coup d'œil sur la circulation, monétaire, Jusqu'à la guerre actuelle, Ja Serbie a vait 50 millions de francs en monnaiq d'argent, de nickel et de cuivre. La Banque Na tionale avait émis, avec ‘une couverture légale, 60 millions de francs en papiers de banque, et cette somme fut élevée, avec l'aide de l'Etat, à 300 millions de francs. Pourtant cela ne fut pas suffisant pendant la guerre et les difficultés se firent sentir à mesure que la guerre se proJengeait. Le commerce, pour autant qu'il consistait en importations, 6e servait les chèques dont l'émission se trouvait sous un contrôle rigoureux de l'Etat, car l'or avait cessé He rentrer dans le pays avec la cessation de l'exportation. Ce fut la cause d’un agio très élevé qui allait jusqu'à 25 et 300%, comme à l'époque des grandes crises «de 1890. Les billets de ba que, dont le montant fut de 300 millions” de francs, furent couverts par l'or qui se trouvait en majeure partie dans les dépôls en France, sous forme d'emprunts ‘de notre gouvernement. Quand la Sérbie fut occupée, la Banque Natior nale et l'Etat n'ont pu sauver que 60 millions de irancs à peine, soit en papier, soit em monnaie d'argent. Le reste des 300 millions en papier et en monnaie métallique est resté dans Les mains de la population de la Serbie occupée. La grande partie de cette argent fut prise de force ou par Ÿaibaissement artilicel de la monnaie serbe. Supposons que la perte dans la monnaie kle papier et d'argent restée dans la Serbie occupée boil d'un cinquième de la valeur sus-mentionnée, il en résulle que nous avons perdu quand même 60 millions de francs. É A dmotions-que-les revenus-de la-Serbie saiertde 1800 millions. Par suite des déportations de la population et pour d'autres moiifs de diminution de la population, les éléments nécessaires pour maintenir ce chiffre ayant fait défaut, on peut évaluer le revenu total de la Serbie, depuis l'occupation, à 600 millions de francs.

Le rachat de la proktuction mentionnée plus haut peut être vclfecitué en Serbie occupée avec, 120 millions de papier-monnaie austro-bulgure. S1 l'on pose que les achats par voie de réquisition, pour les besoins militaires austro-bulgares s'élèvent à 200 millions de francs par en: née, payés en papier-monnaie, alors noire population après deux ans d'occupation aura plus ile 500 millions de francs en monnaie autrichienne nen-couverte,. Au moment de régler définitivement la part des dommages directement causés par la guerre, tout le papier monnaie austro-bulgatre, : qui restera entre Jes mains de nos citoyens el qu peut être estimé à un demi milliard au mMoiDS, doit être mis à la charge des puissances centrales. DL

—_—_Société Genevaise d'Edit. et d'Impr. — Genève

RE

Miloutine Milenkovitch, du Ministère du Commerce et de l'Agriculture, collaborateur À l_« Economiste » (1916); Dragolioube Mihaïiovitch, du Ministère des Finances, collaborateur à l’«Economiste», Ca pitaine d'infanterie (1914); Lyoubomir Mitrovitch, coliaborateur au « Vesnik PE Tsrkvé », lieutenant d'infanterie (1914); 4); Rista Nikolitch, professeur de géographie, col.aborateur au « Glas Akadémié Naouka », lieutenant d'infanterie (1917); Dr. Aksentié Obradovitch, professeur, directeur du « Hristiarski Vesnik » (1915); ET « Rat-

Dr. Todore Pavlovich, collaborateur au nik » (1915); : Dr. Zivoine Stoyadinovitch, collaborateur À

l « Arhiv », capitaine de santé (1915);

Dr. Dragolyoube Hadiji- Kostitch, secrétaire au Ministère des Finances, collaborateur à l « Economiste », lieutenant d'infanterie (1914);

LIL — JOURNALISME ET POLITIQUE

collaborateur à « La Revue de la

Milan Popovitch, à E Preglod), lieutenant d’ar-

emaine » (Nedeljni tillerie. | Borivoyé Bochkovitch, de la Banque Nationale, collaborateur aux « Za Otadjbinou », « Narodni

Liste », capitaine d'infanterie (1915); Sinicha Boudjévats, collaborateur aux « Odièk » et « Dnévni Liste », sous-lieutenant d'infanterie

(1916); ; i Milan Drndarévitch, journaliste, collaborateur : au

« Za Otadibinou », capitaine de cavalerie (1915);

Vlasta Yovanovitch, collaborateur aux « Piémont » et « Novo Vrémé », capitaine dartillerie (1913);

Vladéta Kovatchévitch, secrétaire au Ministère des Affaires Etrangères, sergent-aspirant (1912);

Slavko Krtchévinats, avocat, directeur de la « Répoublika », lieutenant d'artillerie (1914);

Dr. Georges Lazarévitch, député, directeur du « Srpski Vesnik » (1915);

S. Laktchévitch, professeur, collaborateur aux « Novi

_ Liste » et « Pokret », volontaire (1915);

Risto Militchévitch, collaborateur au « Narod », volonitaire (1914); \

Mirko Mitchitch, greffier au tribunal, collaborateur aux « Odiék » et « Dnévni Liste », lieutenant d'infanterie (1916), :

Bora Nikolitch, juge, collaborateur à la « Répoublika », lieutenant d'infanterie (1914);

Mika Nikolitch, twollaborateur aux « Odièk » « Dnévni Liste » (1916); 3

BanBr.Nouchitch, étudiant, collaborateur. au « Srpski Youg », sergent-aspirant (1915);

Yovan Peskarévitch, collaborateur au « Piémont », sous-lieutenant d'infanterie (1916);

Kosta Popovitch, directeur du « Napried », volontaire (1914);

Radovam Popovitch, collaborateur aux « Slovenski Youg » et « Arhiv za pravné Naouké », sergentaspirant (1915);

Risto Radoulovitch, directeur du « Narod » et du « Prégled » (1915);

Vladislav Ribnikar, directeur de la « Politika », capitaine d'infanterie (1914);

Darko Ribnikar, rédacteur à la « Politika », capitaine d'infanterie (1914); :

Avdo Soumboul, rédacteur du « Gaïreth » (1915);

el

è

Risto Douzdévitch, greffier au tribunal, collaborateur au « Narod », sous-lieutenant d'infanterie 1916);

Miloche TE dites collaborateur à la « Politika », sergent-aspirant (1914); ; :

Dimitrié Toutzovitch, rédacteur des « Radénitchké Noviné », capitaine d'infanterie (1914);

Bozo Chichitch, étudiant, collaborateur aux « Yougoslavia » et « Val », volontaire (1915).

LE SOLDAT SERBE

Un publiciste allemand, Karl Fr. Novak, à publié dans ls Koelische Zeitung, du 27 Février, un article intéressant sur La psychologie de la retraite: Parlant du soldat serbe, l'écrivain allemand s'est exprimé comme suit:

… Peu mombreux sont les soldats qui se sont battus comme le soldat serbe... Le soldat serbe mourait là où on lui donnait l'ordre de tenir. Il n’était pas même nécessaire de lui en donner l’ordre pour qu'il tint coûte que coûte. Ce ne fut que la retraite du peuple serbe entier à travers les montagnes, la neige el les glaces, ce ne ful que cette retraite, la plus désespérée d'une armée, qui relacha tous les liens maintenant l’ordre et la supériorité d'une armée. La fuite à travers les horreurs se fit sans , direction. Les batailles avaient déjà cessé, il ne resta que le désespoir. auquel c’eût élé un miracle d'échapper. Les arrière-gardes périssaient complètement. Dans. les montagnes, il n’était pas besoin de laisser les détachements de couverture. Cela restera pour toujours une énigme de savoir comment les débris de l’armée serbe qui ont échappé à Mackensen ont pu plus tard redevenir aptes à la lutte. C’est au moins une preuve que le soldat serbe est un des plus tenaces que cet incendie mondial ait jamais fait connaître.