La Serbie

4

" Samedi 31 Août 1918 — No 32

QUESTIONS ÉCONOMIQUES ET FINANCIÈRES

La lutte pour le marché des Balkans 7 1e Danube allemand Fe

Les satellites de l'Allemagne font des efforts désespérés pour s'approprier les procédés d'expansion économique de leurs maîtres et s'inilient dans Part de pénétralion. économique forcée avec plus où moins de succès. Depuis l'occupation ge la Serbie et l « établissement de l'ordre ». la double monarchie s'est évertuée constamment à. altirer le commerce serbe, où plutôt les restes de ce commerce dans sa sphère d'influence, Après avoir mis la main sur toutes les branches de production, occupé les mines, exploité d'énormes surfaces de lorêts, s'être assuré une énorme partie de la production agricole, la double, monarchie veut imposer sa camilote el Ses déchets d'objets fabriqués à la Serbie. Dans ce but, le commandement militaire a souvent choisi des commerçants du pays occupé et les a envoyés par groupes et sous bonne escorle à Budapest &t à Vienne püur éflectuer des achals. Sous l'œil du éonquérant les acheteurs ont pu acquérir des articles à des prix exorbilants el souvent les prix déjà très élevés ont 6lé encor augmentés après el malgré les marchés déjà conclus. C'est pourquoi l’année pas«ée, un journal magyar reproduisant les doléances des commerçants serbes, a vivement pris à partie la façon élrange dont les vendeurs magvars croient conquérir le marché serbe.

Ayant le monopole commercial, le commerce austro-magyar a pu S'installer sur le marché serbe d'autant plus que les affaires ont été grandement ‘facilités par l'aide efficace prêtée par le commandement militaire,

Cependant le commerce austro-magyar, conscient que toute violence dans le domaine commercial ne peut que lui nuire, s'efforce de donner actuellement à sa péné(ration une forme pacifique et bienveillante, Celte altitude paraît d'autant plus nécessaire que la résolution des Alliés est plus catégorique en c® qui concerne l’emploi de larme économique dans ls rapports commerciaux futurs. Aussi celle année le commerce austro-magyar fait tout pour se faire aimer par les vaincus el en conséquence s'assurer le m arché tant désiré dé la Serbie et des Balkans. : È

A l'instar de la Foire de Leipzig, une Foire d'Orient vient d’être ouverte le 15 août à Budapest, à laquelle, suivant les journaux magyars, un grand nombre de commerçants balkaniques prendront part. Îls annoncent l'arrivée de 175 commiercants bulgares de Tulcea, 250 de Sofia, 380 de Serbie, d'Albanie, du Monténégro: de Skoplije et de Nich. Les commerçants Lurcs ont également promis leur participation. A la Foire seront exposés tous les articles que l'industrie hongroise produil et peut exporter. Des facilités spéciales seront données pour lexporlalion même de tous les articles dont l'exportalion esl plus où moins prohibée, Cette Foire de Budapest alarma les Viennois, Ils se sentirent lésés dans Jeurs intérêls et voulant devancer les Budapestois, ils fixaient louverture de.làa Foire de Vienne au 14 aoûl. Le commandement suprême de l'armée inlervint même en faveur des Viennois el l'ordre fut donné au commandement militaire de Belgrade de diriger immédiatement sur Vienne les visiteurs serbes. Ce nest qu'après la visite de la Foire de Vienne que les acheteurs serbes pourraient se rendre à Budapest pour admirer et attacher à la production hongroise, Maïs les Magyars vinrent à la rescousse et Wekerlé lui-même oblint que les hôtes des Balkans fussent envoyés d’abord à Budapest.

Cette petite divergence entre amis prouve excellemment quelle importance les Impériaux attachent au marché des Balkans. Si toutefois ils réussissent à attirer lies Bulgares, ils pourront se féliciler des succès obtenus. Quant aux commerçants serbes, qui pendant loccupalion ont eu loccasion d'apprécier les bontés de leur puissante vosiine, ainsi que la valeur de ses articles, ils n'iront à l'avenir ni à Vienne ni à Budapest, ni à Leipzig, car si leur horizon a élé limité à l’Autriche-FHongrie avant la guerre, il n’en sera pas de même après. Vu la pénurie très grande et insupporlable d’arlicles manufacturés, le Commerce serbe est obligé de s'orienter actuellemient vers les marchés des Gentraux. Mais après la guerre, dès qu'il entrera en

relations avec le monde entier, il ira chercher, avec tout le commierce yougoslave. là où, dans un milieu sympathique, jl lrouvera des articles excellents et de solide fabrication, De lhorrible catastrophe que le peupte serbe a supportée, il Lirera cet avantage de se libérer de létreinte de son voisin du nord €el de parliciper dans l'union de tous les Yougoslaves à Ia grande activité mondiale en raison de ces forces et parmi de vrais amis.

Quant aux foires des Impériaux, elles lui seront étrangères et lointaines.

Rapidement et sans grand bruit, l'Allemagne exécute sen programme qui a pour but la mainmise sur le Danube dont lFimportance dans les communications de l'Orient avec l'Europe cenlrale n'échappera à personne. Grande artère qui court dela Bavière jusqu'à la mer Noire, il est appelé à jouer un grand rôle dans l'avenir, les canaux existants et les fleuves alfluants faisant avec Lui un admirable réseau fluvial auquel s'ajouterent de nouveaux canaux projetés, Par co fai, l'importance du Danube sera encore augmentée sursout si lon songe qu'il dessert Les pays dont les produits exigent des moyens de communication à meilleur marché que ne le sont les voies ferrées. Les céréales de la Hongrie, de Ia Yougoslavie future. de la Roumanie Bulgarie et Russie, les fruits et la houille de la Yougoslavie el le pétrole roumain emprunteront celte voie peur atteindre le marché mondial. IE est «donc nalurel que la domination sur le Danube soit d'une imporlance capitale.

Au cours de cette guerre l'Allemagne a fait de grands ellorts pour s'assurer l'influence prépondérante sur le Danube, Le premier pas fut marqué à la contérenee du Danube tenue à Budapest au mois de septembre 1916, Tout le plan de main-mise allemande fut alors tracé et ce n'est que la concurrence austro-magyare qui en a retardé l'exéeutien, Mais plus l'Autrriche-Hongrie essoullée demandait des aides militaires à l'Allemagne, plus les Allemands s'arrogeaient le droit à une place privilégiée. Cela leur paraissait d'autänt plus nécessaire et Justitié que la contre-valeur ila l'appui militaire et financier prêté à l'Autriche-Hongie se présentait comme illusoire, vu l'état misérable des sinances austro-hongroises qui firent banqueroule, Après la défaite roumaine où la participation des Allemands fut très grande, l'Allemagne yugeait naturel d'occuper la première place. Aussi la Roumanie se voil-elle gouverne par Mackensen dont on dit qu'il est aussi bon économiste que chef militaire. Bref, l'exploitation de la Roumanie commença de plus belle el fut couronnée par la fameuse paix de «compromis: de Bullen, où les Roumains se sont vu obligés de prèter un appui à la <polialion de leur propre pays. C'était le moment pour exécuter le programme du Hanube. La commission internationale de contrôle fut délogée et à sa place l'Alemagne se posa cn maîtresse de la situation. Avec l'oceupalion de la Russie, du Caucase, l'importance du Danube allemand augmentait encore ‘Toutes les richesses de la Russie méridionale, Au Caucase, de la Turquie pourront facilement s'ackeminer au cœur de l'Allemagne. Les travaux effectués usqu'à présent Léméignent quelle importance FAI lensagne prête au Danube.

Le long du Danube, des ports ont été aménagés et élargis. A Turn-Severin, Giurgiévo, Braïla, Galalz, Sulina, des travaux des ports furent exécutés. Les nombreux bateaux coulés pen:lant les hostilités sont en train d'être renfloués paï les Boins d'un «groupe militaire de navigation.» 368 baleaux ont été renfloués jusqu'à présent el 347 attendent de l'être. Ce qui est le! plus intéressant, c'est que l'Allemagne s'adjuge les bateaux ennemis reniloués et ainsi c'est une puissante flotte fluviale qui déliera toute concurrence.

Le gouvernement roumain actuel, dont on voil l'obéissance absolue à Mackensen se propose de déposer un. projet de loi au Parlement en verlu duquel «aucun navire battant le pavillon roumain ne pourra quitter les eaux roumaines ». Ce petit

‘service à la navigation allemande el austro-hon-

groise est à retenir.

Pendant que la navigation roumaine est exclue des eaux non roumaines la Sociäté sud-allemande de navigation entreprend une vive activité sur! le Danube inférieur et cemmence à y établir des agences partout, La première agence est «déjà ouverte à Belgrade. :

En, même temps les Centraux, l'Allemagne en tête, font des préparatifs pour s'assurer Île mionopole de la navigation dans la Mer Noire. Du 9 au 5 août une conférence fut tenue à Braïla, à laquelle participaient les compagnies de navigalion allemandes, autrichiennes el magyares, ‘en vue d'achat des navires russes de la Mer Noire. Il a élé convenu que ces compagnies achètenont les bateaux en commun qu'ils partageront entre eux suivant la quote-part en vigueur entre les {rcis pays. k : (En EN, : Li

L'Allemagne organise donc sa pénétration Jaquelle n'a qu'un seul défaut, c'est qu'elle subira encore une révision fondamentale. Et quand l'heure de la révision arrivera l'Allemagne se contentera de patronner la navigation sur l'Elbe!

L, Pi

{

Les catholiques et l'union yougoslave

L'organc calholique de Zagreb, les « Novine »; à publié dans son numéro du 10 août un article important du Dr Bor-

‘calchevski sur le rôle du clergé catho”

lique dans Ja lutte pour l'indépendance nationale, Nous en extrayons les passage guivan(s :

« Quel est actuellement le point de vue adopté par le clergé à l'égard du mouvement national? Au lieu de parler nousmêmes, nous laissons aux « Primorske No: vine » le soin de raconter ce qu'elles en pensent. Dans le No 177 du 2 août elles publient un article des plus intéressants “ous de titre: Lies dignitaires de l'église yougoslave :

« Les chrétiens-sociaux da Vienne avec leurs intrigues derrière les çoulisses avaient oblenu en leur temps assez de succès, même dans notre palrie, mais Aujourd'hui c’est fini. Actuellement, on doit distinguer lès vérilables cléricaux « furlimach » des catholiques yougosaves organisés. Parmi Les premiers, se trouvent chez les Slovènes, Sustersic avec Ses Associés : chez les Croates, Pazman, Pavunic el les autres du parti de Frank; et enfin parmi les Serbes, le métropolite Lelica qui mène une politique anti-nationate, Dans le camp adverse, qui st constitué par Pénorme majorilé, se trouvent les défenseurs de l'idée yougoslave, notamment chez les S1O vènes, « le parti s'ovène populaire » ayan! à sa têle le chanoine Kalan et Mgr Jedlic, et chez les Croates le haut clergé catholique croale (autour du journal’ « Novine », qui reconnaît comm chef l'évêque de Krk, le Dr Mahnic. Ces derniers sont. pour la plupart, de jeunes avocals, pro lfesseurs et vicaires, les anciens membres de la société d'étudiants « Domogoja » à Zagreb, « Hrvatska» à Vienne, « Preporod à Graz et «Kacic» à Inssbrük. free

Le fait que les hauts dignitaires ecclésiastiques, les évêques Jeglic et Mabnic de même que l'archevêque Bauer Sont les défenseurs ouverts de l’idée yougoslave ei adoptent les idées de Strossmayer en C£ qui concerne la conciliation des deux églises, ne saurait être par l'opinion publique yougoslave. ‘Avec cux lutte leur clergé et, avec ce dernier, le peuple qui est en contact inmédial et continuel avec eux. Ce sont eux qui, surlout dans les pays slovènes, onl sou levé cet enthousiasme grandiose des massos profondes pour l’idée yougoslave parmi les Croates, La première déclaration repro-

duisant la déclaration du 30 mai a été celte faite l’année passée par l’évêque

Mahnic et l'archevêque Bauer, d'accord avec le haut clergé.croate catholique. El “ec is’est passé longlémps avant la célèbre déclaration faite au Sabor par le parti de Starcevie, Ceci doit être loyalement l'ECONNU,

Si on envisage d'une part la situalion

difficile engendrée par la guerre el de l’autre, la position de l'évêque de Krk

Dr Mahnic, en tant qu'évêque autrichien, nous sommes obligés de reconnaitre avec admiration que celui-ci $uist prononcé OU verlement et par la vaie des journaux contre les impérialismes allemand el nma-

gyar et, en général, conir? les panger” manistes avec une fermeté el une vigueur auxquels nous nétions habitués que de

représentants nationaux at Sabor. Par la suile ses idé®s sur l'unité vougoslave et plus particulièrement sur l'accord entre les Serbes et les Croates on! conquis tout le mConde. »

la part de nos

Nouvelles de Serbie

Les Autrichiens et les récoltes serbes

Le « Temps» du 19 aoûl publie formalion suivante:

Mettant à exécution leurs projels si Souvent annoncés, les autorités autrichiennes procèdent depuis quelque Lemps À la réquisition des récolbes en Serbie occupée.

Des trains entiers, chargés. de, blé, de soigle et de légumes sces, sûnt dirigés chaque jour, vers la frontière, Les paysans reçoivent en échange de leurs récoltes des bons de réquisitions, payables en monnaïc de papäer d'ici à deux mois.

Ces mesures ont pour résultal de vouer à la famine des centaines de mille malheureux. Les-Autrichiens ne laïssent, en effet, aux Serbes que dinfimes quantités de vivres à peine de quoi leur permettre de isubsiler pendant quelques. semaines à ralions réduites,

Une fois de plus, en attendant que sonne l'heure des réparations du droit violé, le SOUvVErNemMIeNnt serbe proteste contre ces abiominables abus de force.

l'in

La politique en Autriche-Hongrie

intrigues autrichiennes contre les Yougoslaves

La «Zeit» du 13 août écrit sous le titre: « Le nouveau cours en Croalie » :

«On mande de Zagreb que ciepuis Mes semaines les événements en Croatie préoccupent les facteurs compétents, En présence du courant

alué avec trop de:joic .

yougoslave qui tend en partie à désorganiser Ia structure de l'État, a suroi le becoin de mesure, Cnérgiques.. Les nouvelles d'après Jesquelleés Le minislre de Croatie Dr Unkclhauser devrait rem. clacer le ban Mihalovié ne sont pas exacte; car il serait dillicile de remplacer Unkelhauser cans son poste actuel. D'autre part, celui-ci me manileste aucun désir de se renidré à Zagreh De même ne sont pas exactes les nouvelle; qui se rapportent aux candidatures pour le poste de ban et plus particulièrement la combinaison avec Skerlee, Hidegethi, Rauch. Il semble €. pendant que dans les milieux les plus compté. lents on a arrêté des décisions et qu'on peut s'aitenire, en Croalie, à un nouveau Cours, nolamment le cours croate, qui aura pour efel d'éliminer toute équivoque politique et de metire

radicalement fin à toutes Îles sourde; machinalions hostiles à l'Etal. » La «Reïchposts du 14 août écril dans le

même sens, dans un article inthiulé: : Le cour; croate en Croatie» :

« On ban dci

annonce de Zagmb: : Le sysème du Mibalcvié, avec loules ses pioprus contras, est fini Les nouvelles relalives à la démission du ban se confirment «dans les m:lieux bien renseignés, en dépit de loutes le; dénégalions ct tous les démentis du ban luimême, Le double jeu politique de la Goalition serbo-croate, qui faisait semblant de na pas 5’apercévoir des menées et dont il est résulté un tauble fâcheux dans la politique de la Croatie, ne pouvait pas rester plus longlemps caché à Vienne el à Budapest. Sans aucun doute, on a dGà presque arrêté les changements fondamenaux du Cours en, Croatie. Après les (erreurs ce l'orientation scrbo-croate, reprendra «de mouveau en Croalie la politique croate qui tend à «délendre l'idée étatique contre ses ennemis, en S'appuyant sur les éléments fidèles à l'Etat.

Nous enregistrons ces intrigues comme nn #ocument nouveau de la mentalité des Messieurs; de Vienne et Budapest, qui espèrent diviser notre peuple pour pouvoir Ie subjuguer plus facilement, Mais les temps sont passés où de tels expédiens pouvaient réussir,

LES ÉVÉMEMENTS DANS LES BALKANS

Bulgarie

Un diplomate bulgare contrebandier

. Le journal de Sofia « Zaria » consacr: fréquemment, depuis quelque temps, une de Ses colonnes aux délils commis par de hauts fonctionnaires bulgares. La liste en @st déjà longue.

Nous reïevons dans le numéro du 12 août la suggeslive notice suivante :

« Notre ancien ministre à Berne, Paissaroff, à été retenu par les autorités douanières à son arrivée en Bulgarie. Il avait avec lui seize cents bobines de fil On calcule que cette seule « affaire » devaii rapporler à notre honcrable compatriote un coquet bénéfice de 100.000 levas. » |

Une paille, Mais cela prouve au moins que la Suisse est bon enfant.

Les socialistes pour M. Malinoff

L'organe d'une fraclion socialiste, le « Narod» écrit dans ses numéros des 16 et 18 Jjuillel:

«Nous avons collaboré à la chute du cabinet de M. Radoslavoff au nom d'un programme, Nous collaborons avec le nouveau cabinet, aiu nom du même programme; c'est pourquoi nous attendons avec impatience Îles actes qui détermineront le degré de notre collaboration, ainsi

que le degré de la confiance que ces actes leront maître dans les milieux armés et mon armés du peuple bulgare.»

« Nicus soulientirons le gouvernement de Malinoff dans ses bonnes aclions et dans ses bonnes intentions, et nous devons l'aider de

‘tous nos efforts, pour qu'il puisse travailler à l'organisalion intérieure du pays, À la diminution des difficultés dont souffrent les masses ouvrières, difliculiés augmentées pendant la guerre, ainsi qu'à un échange de vues plus fréquent entre les Alliés, en faveur d'une conclusion aussi rapide que possible le la paix.»

La propagande bulgare en Suisse

Nous avons mentionné ‘dans « La Serbic » linvitalion lancée par M. Debrit aux

Suisses de se rendre en Bulgarie, où un accucil des plus sympathiques les

altendrait, selon lassurance formelle de la rédaction de la « Nation ». A cet appel l « Echo de Bulgarié » a'déjà répondu: dans son numéro du 16 août, le reproduisant «in extenso » et laccompagnant du commentaire suivant:

« Voilà une croisade que nous recoimmandons particulièrement à toute laltenlion de nos pouvoirs publics, de nos professeurs, de nos commerçants el de nos industriels. »

Les méfaits de l'administration bulgare En Serbie occupée

Le « Preporelz » du 1er août raconie que le préfet de Prokouplié, M. Savof, a convoqué, le 21 du mois passé, tous les maires, les percepteurs d'impôts, avec lesquels il a conféré sur les besoins de la Population et sur les réquisitions. À cette Gccasion le préfet a dit: LL

{Le gouvernement actuel sera sans pitié à l’égard de tous les employés et fonc lionnaires ,;qui se permettraient de com” mettre des actes illégaux, des vols, des exlorsions, des actes de concussion, inSislant sur le fait, qu'à partir d'aujourd'hui, règnera dans l'administration une ère nouvelle de légalité de probilé el de ju lice, »

Il est impossible ‘de reconnaître de fa con plus explicite Tous les abus comnus en Serbie occupée par l'administration € les fonctionnaires bulgares,

: y , : , L die mm le

|

=. ë