La Serbie
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SERBIE
EEE
No 46
Lundi 9 Décembre 1918
La Bulgarie avant et après l'armistice
Hermann Wendel et la débâcle bulgare
Dans l'«Arbeïter Zeitung» du 6 octobre, M. Hermann Wendel a expliqué la défection bulgare de la manière suivante:
Lorsque l'auteur de ces lignes avait pue l'année derniére non pas d'une voite-face bulgare, mais avait seulement conseillé, vu l'exemple de nos anciens alliés, l'Italie et la Roumanie, de me pas attribuer une trop grande imporlance, mi une durée éternelle aux alliances actuelles, la
de Sofia cria: « Vengeancel» Les panermaniques «Leipziger Neueste Nachrichten » taient littéralement hors d'elles-mêmes, parcequ'un sozial-démocrate allemand s'était permis e «mettre en doute, chez les Bulgares, la plus haute valeur éthique gui existe dans les rapports réciproques entre les nations en général — la fidélité». Elles ont aussi pro-
tité de l'occasion pour affirmer une fois de |
plus au peuple bulgare qu'en Allemagne « tout le monde — sauf une Seule exception peu célèbre, M. Wendel — est persuadé de la ivaleur brillament prouvée de l'alliance bulgaro-allemande». C'est à peine, s'il y a quinze jours, le Dr Kaleff protestait dans la « Correspondance bulgare» contre les tentatives des « Wendelistes» de pouvoir même envisager la possibilité d'un arrangement à l'amüable entre la Bulgarie et la Serbie — et cela non gas par un abandon des Puissances centrales, mais par une paix d'entente. {
Parmi beaucoup de choses inconcevables de ces dernières années, vient en effet la circonstance
e la défection de la Bulgarie était un .coup de foudre pour le gouvernement allemand. Il
a quelques Jours à peine, le ministre von Rosen-
avait affirmé, à l'occasion de l'arrivée à Berlin des représentants de la Chambre de Commerce bulgare: «La base de l'alliance consolidée par le sang versé en commun et par es grands événements, est aujourd'hui plus solide que jamais». Cependant, M. Guéchoff, premier ministre de 1912, installé en Suisse depuis quelque temps, trailait et marchandait avec les négociateurs de l'Entente, Est-ce que vraiment le gouvernement allemand n'en avait rien vu et rien entendu? Avait-il dormi au moment où son devoir lui commandait de veiller vingtquatre heures par Jour?
En réalité, nos rapports avec la Bulgarie repiosaient uniquement el exclusivement sur la base d'un arrangement d'affaires ‘dont les paiements devaient s'effectuer tout à fait froidement Jus-
u’au dernier moment, les gouvernements de ofia avaient attendu pour déciler, avec leur «fidélité d'allié», s'ils devaient s'adresser faux Puissances centrales ou à l'Entente. Maïs la ferme conviction existait chez nous que la Bulgarie serait acquise au plus offrant et c'est ainsi [qu'à la première, à la deuxième et à la troisième enchère, la marchandise nous fut adjugée. La Bulgarie devint la gardienne des Puissances centrales sur la route de Constantinople et reçut pour salaire un chèque à toucher sur le butin serbe. Tout cela était clair et. simple. A présent
e nous nous trouvons dans une situation où l'on doute de notre solvabilité, puisque le second) partenaire doute aussi de la valeur du chèque, il déchire froidement le traité. C'est non moins clair et non moins simple; nous n'avons pas (le droit de nous épancher en des plaintes sentimentales; nous devons dire, comme le marquis de Keith à son amie qui le quittait: «Tu pars avec le bonheur. C’est humain».
Les atrocités bulgares constatées devant les délégués de la Croix-Rouge internationale
« Devant M. Adossidis, gouverneur général de Macédoine, le Dr Ferrière, vice-président du comité international de la Croix-Rouge de Genève et M. Georges Werner, secrétaire de ce comité, un lieutenant français, un lieutenant aviateur anglais et les médecins serbes Constantinovitch et Yovanowvitch taits prisonniers par les Bulgares pendant la guerre, ont déposé les faits suivants:
Déposition du lieutenant français:
« Pour les Bulgares il n'y a pas de prisonniers de guerre, tous étaient des esclaves. Les officiers de la 2me armée bulgare déclaraient que la Bulgarie ne tient aucun compte de la Conven‘tion de Genève. On a vu comme prisonniers de véritables squelettes humains arrivés à un tel état d’abrutissement à cause du travail considérable et de la faim qu'ils mangeaient des ordures ».
Déposition du lieutenant anglais :
« Lorsque J'ai atterri, l'officier Cicoff me prit tout mon argent, ma bague. Sur 1009 soldats anglais internés dans notre camp, 65 moururent DE ‘suite de mauvais traitements. Le lieutenant fyllard en devint fou. Dix-huit soldats anglais succombèrent pendant le voyage de retour de Sofia à Salonique »,
Déposition du Dr Constantinovitch :
«Les internés, sans chaussures, presque nus, étaient obligés de travailler à des conditions très dures. Ils couchaient sur la terre. Les prisonniers atteints de typhus exanthémalique n'étaient pas isolés et mouraient par ving'aines par [our ».
Déposition du Dr Yovanovitch :
«A leur entrée à Prizrend, les Bulgares püllèrent les magasins et les hôpilaux. Je fus envoyé comme travailleur sur la ligne du chemin de er de Roustschouk à Varna. J'ai vu des femmes grecques déportées de la Macédoine worientale, presque moribondes, travaiiler. »
la plus vive pour le peuple français, mais qien dat plus Cdieux ne platitude dégoûtante, cette obsécuosilé maladive, voulant faire un accueil de Mardi gras aux troupes françaises entrant à Budapest ».
in autre Journal, parlant des préparatifs pour Ja réception des Français, relève que soixantedix contes et barons ont mis leurs demeures à Ja disposition des voifficiers français et anglais, offre déclinée par l'autorité. à
Cette basse cajolerie est vraiment une œuvre digne des Magyars, mais elle ne réussira pas à sauvegarder leur domination tyrannique si longtemps exercée sur d'autres peuples.
Les crimes bulgares commis sur les prisonniers serbes
:Le «Times» du 29 novembre-publie un rapport de son envoyé spécial à Sofia.sur le traitement affreux infligé aux prisonniers en Bulgarie:
Les populalions serbes et grecques déportées de la Serbie et de la Macédoine grecque ont élé traitées en Bulgarie avec une cruaulé horrible. Parmi ces internés,
il y a eu plus de morts que de survivants.
Dans certains cas les souffrances infiigées à ces internés élaient dues aux brutaités commises par les officiers et les fonctionnaires bulgares de propos délibéré, d’autres provenaient de l'indifférence et de la nézligence coupables de l'administration. Le sort des prisonniers britanniques et français a été moins affreux, mais les Serbes, Grecs et Roumains ont enduré les pires souffrances. Je suis informé aujourd’hui officieusement que 53.000 Serbes seulement ont survécu sur un nombre total de 100.000 internés. Sur 8090 prisonniers serbes enfermés dans le camp de Haskovo, 5000 au moins sont décédés. Dans le camp des prisonniers roumains de Rouchtchouk, une épidémie de typhus éclata, mais aucun médecin bulgare ne consenlit à soigner les malades. Un médecin roumain fut chargé de venir à leur secours, mais il fut alteint par l'épidémie et mourut, Alons les malades furent entassés et enfermés dans une maison où on les abandonna à leur sort. De la sorte, trois cent prisonniers périrent misérablement avant que l'épidémie eût cessé.
On demanda aux internés et aux prisonniers, quand ils arrivèrent, s'ils voulaient travailler et gagner aïnsi leur vie ou rester inlernés. Presque tous déclarèrent préférer le travail à l’internement, ne se doùtant pas du genre de travail qu’on leur demanderait. Il s’agissait de casser les pierres sur les routes. Aucune rétraclation postérieure ne fut admise, aucune exception ne fut faite. Des vieillards et des jeunes gens, des femmes et des enfants, appartenant à toutes les classes sociales, riches et pauvres. propriélaires de lerres, commerçants, fonctionnaires, prêtres, maîtres d’éco'e, tous furent condamnés à faire quotidiennement ce travail pénible pendant dix-huit moîs. Leur nourriture était telle que dans des temps ordinaires, même les mendiants auraient refusé d'y toucher et l’on en distribuail si peu que cela suffisait tout juste à maintenir la vie. Le fouet était libéralement appliqué pour slimuler les forces déclinantes des prisonniers. Ceux qui tombaient malades n'avaient à espérer aucun secours médical. Des milliers de prisonniers et d’internés périrent ainsi d’une mort affreuse. Sans l’ombre d’un doute, l’esclavage du plus abominable type connu dant l’histoire moderne ou ancienne a été pratiqué dans une large mesure pendant la guerre actuelle, par la Bulgarie.
Les atrocités bulgares à Vranyé et ses environs
« La Grande-Serbie », paraïssant à Salonique, publie, dans son numéro du 20 octobre, une lettre de Vranjé écrite au moment où les troupes serbes firent leur entrée dans cette ville. Elle donne une descriplion louchante de laccueil enfhousiaste fait par la population de Vranyé au prince-héritier A.exandre. « L'automobile dans laquelle se trouvait le prince, dit cette lettre, pouvait à peine se frayer un chemin parmi la foule qui sétait portée au devant du prince pour le saluer. La voiture était littéralement inondée de fleurs et les petits écoiers étaient montés sur les marche-pieds de l’automobile et, accompagnés par le peup'e, ils chantaïent les airs nationaux saluant ainsi le prince... Mais ce ne fut qu'un éclat de joie et de bonheur au milieu d'un profoond deuil: là charmante petite vile de Vranyé n’est plus ce qu’e:le fut avant la guerre: Non seulement qu'elle æst dévastée et saccagée mais toute sa population mâle avait été mise à mort: à peine on voit quel-
ques vieillards. Les trois ans de régime bulgare furent pour notre peuple plus terribles que les cinq siècles du noir esClavage turc. Les méfaits commis par les Bulgares portent une empreinte d’une tele lâcheté, d’une telle atrocité, que les Bulgares méritent d’être stigmatisés comme le peup'e le plus haïssable et le plus méprisable que le monde ait jamais connu. Ce peuple, qui constitue une voutrage l'humanité, ne doit rester impuni: Jui pardonner serait un crime impardonnable envers la civilisalion… .
La ville de Sourdoulilsa n’est qu'un immense ossuaire dans lequel reposent des milliers de vies les plus précieuses de notre peuple de Pirot, Béla-Palanka, Niche, Prokouplyé et Vranyé., C'est Sourdoulilsa qui fut l’autel où les Bulgares amenaient leurs victimes pour les immoler en les criblant de coups de baïonneltes et en les abaltant à coups de crosses, laïssant aux tziganes du faubourg le soin de les enterrer...
Une femme exaspérée par l'assassinat abominable de son mari par les Bulgares cria au prince Alexandre: « Allesse, nous ne vous demandons qu’une chose: remettez-nous le major Ileff, nous autres femmes et jeunes filles, nous aurons assez de cœur pour lui rendre la justice méritée! » Ge bandit en uniforme d'officier avait, en effet, dépassé par sa cruauté tous ses compatrioets ayant mis dans le plus profond deuil grand nombre de nos foyers. Il avait assassiné Blagoyé Ilitch, membre de la notable famille de Kosta Ilitch, de Leskovats. Il lui avait d’abord extorqué par Île chantage de grandes sommes et quand il Pavait complètement dépouillé, il Pa remis en liberté et l'avait ensuite, deux jours après. traîtreusement assassiné... »
La trahison bulgare jugée par les Autrichiens
Le journal autrichien les « Beogradske Nowine » qui paraissait à Belgrade pendant l'occupalion autrichienne, n'a pu s'empêcher d'adresser aux Bulgares quelques reproches amers à cause de leur trahison. °
« En prenant en considération, écrit ce journal à la date du 5 octobre, un tel changement d’événements, une comparaison s'impose à nous, nvolontairement, avec un autre Etat des Balkans qui a su tirer bien d'autres. conséquences de la situation désastreuse dans laquelle se trouvaient son peuple et son armée: il s'agit de da Serbie vaincue et pour ainsi dire effacée de la carte des Balkans. Aïnsi es fils de la Serbie luttent encore aujourd'hui pour leur patrie, bien qu'elle no soit presque plus qu'une fiction, et ses hommes politiques restent inébranlables dans la voie qu'ils avaient choisie. Cependant, la Bulgarie, diont l'intégrité territoriale était restée intacle et qui, d'autre part, était sûre d'avoir derrière elle touta l'Europe centrale, s'est écroulée, en vraie lâche, après le premier coup reçu. Nous devons respecter l'ennemi vaincu, ct l'allié félon he mérite de notre part que d'être plaint. pour ne pas dire plus ».
La servilité de la Hongrie « nouvelle >
A défaut d'arguments assez solides pour prouver leurs droits à la Hongrie intégrale, les Magyars ont recours à leurs anciennes méthodes de cajolerie. Avant la guerre, si un Européen de marque se hasardait en Hongrie, il était reçu avec des honneurs et une pompe inusités en Occident. Des
maines seigneuriaux, tels étaient les moyens dont usait la fasticuse hospitalité des Magyars pour cémontrer à leur hôte qu'ils possédaient tous les droits à dominer les autres peuples. Autour de lui se pressaient les gens de confiance, su bien que son Jugement et son désir de connaîre la vraie Hongrie étaient faussés par leur inlassable assiduité. Quant à la misère, quant au mécontentement des peuples subjugués, on les lui cachait; il n'en voyait rien.
Le nouveau gouvernement «révolutionnaire » paraît être fidèle à ces traditions sacrées. A l'occasion de l'arrivée des troupes alliées à Budapest, on organise des préparatifs énormes et coûteux dans le but, trop transparent, de conquérir la sympathie des ofliciers français et anglais , on espère, de la sorte, les gagner à la cause do la Hongrie menacée par des peuples prolétaires qui veulent la Liberté,
Voici ruelle réception est réservée au général français enrys, commandant des troupes d'ocCupalion, L'organe oflicieux du gouvernement, le «Politikai Hirado» publie le communiqué suivant :
« Le comité de la Ville pour le logement des troupes françaises à réquisitionné le palais Révai, 120, route ‘d’Andrassy et l'a fait aménager par les soins d'industriels et d'artisans magyars, d’une façon somptueuse, L’aména gement coûte un million de couronnes. Avant que Je général soit venu, le palais sera gardé .militairement par la garde municipale, Dix ouvriers monteront la garde du palais ».
Le journal le « Vilàg», le seul qui ait cité en entier ce communiqué, (les autres Journaux sentant la honte d'une telle mascarade, ont. passé sous silence le coût de l'aménagement) l’accompagne des réflexions suivanies :
.. «Dans ce communiqué se fait jour une servilité infue, un byzantinisme honteux et effarant. Nous ne somines pas dans la situation de pouvoir sacrilier un million. Nous éprouvons la sympathie
lêtes, chasses, concerts, excursions dans les do- :
Un article du « Temps »
Le traité secret roumain La continuité géographique tchéco-sudslave
Le « Temps » du 28 novembre, dans son édito. rial, consacré aux Roumains, vient de: se pro. noncer sur le traité secret conclu enittre l’Entente et la Roumanie ainsi que sur la nécessité de Ja continuité géographique tchéco-sudslave. Les passages y relatifs méritent d'être enregistrés.
Parlant de la psychologie magyare, le « Temps » fait l'observation suivante:
« On discutera là-dessus à loisir quand l'E Centrale aura été reconstruite coniormément aux droits des peuples et des intérêts de La paix. Pour l'instant, ü s'agit de la bâtr.
« C'est ce que les Roumains de Hongrie onf entrepris à leur tour, en sommant l'Etat hongrois de reconnaître leur liberté, et en rompant avec lui quand il leur a refusé satisfaction. La suprême manœuvre du gouvernement magyar a consisté à demander que ‘les troupes du royaume roumain ne pussent pas donner leur aide aux autorités roumaines de Transylvanie. C'était un, moyen de perpétuer le provisoire et de favoriser le désordre. Les Roumaüins ne s'y sont pas prêtés. On voit déjà se dessiner, sur la carte de l'Europe future, notre alliée la Grande: Roumanie, Elle n'aura pas besoin, pour se constituer, d'in voquer un traité secret et périmé qui avait l'inconvénient de créer um litige entre Roumains et Serbes. C'est Ja volonté même des habitants qui va tracer les frontières.
« Devant ces grands changements que la! victoire a rendus possibles, la France n'a qu'une préoceupation: puissent les peuples qui ont été compagnons de souffrance et compagnons de lutte rester unis dans l'avenir pour garantir la paix! En face d'une Allemagne qui ne renoncera point, à côté des Magyars qui seront encore prêts À lui servir d'instruments, toutes les nations libérées du joug magyaro-allemand demeurent solidaires. Et la solidarité de leurs intérêts doit se ‘traduire par la continuité do leurs territoires, — n'en déplaise au « Conseil d'Etat » allemand de Vienne qui a déjà décidé d'annexer quatre départements hongrois pour empêcher la Jonction des Tehécor Slovaques et des Yougoslaves ».
Une résolution des Hellènes irrédimés
Le Congrès national des dé'égués de tous.
les He:lènes irrédimés de la Turquie et de la Bulgarie, qui résident en Grèce, en France, en Angelerre, en Amérique, en Egypte et en Suisse s'est réuni à Paris le dimanche 17 m. c. S. Em. l’Archimandrite Mgr. Germanos Vassilakis, c'-devant recleur de l’Académie théo'ogique de Jérusalem, occupait le fauteuil de la présidence. .Le Congrès, après avoir entendu plusieurs communicalions de différents délégués el procédé à des manifestations louchantes à l'égard de ïa France et des pays alliés, ainsi que de leurs chefs ef acclamé M. Vénizé'os, vo!a, au milieu d’applaudissements chaeureux, l’ordre du jour suivant:
Les délégués des He’lènes irrédimés, réunis à Paris dans la salle de l'Horticulture, considérant que les Grecs de la Turquie et de la Bulgarie ne sauraient plus longtemps supporter l'oppression wdieuse de leurs tyrans, qui met en péril leur exislence même, considérant qu'ils sont justifiés à réclamer leur droit indiscutable de disposer de leur sort polilique comme les autres peuples opprimés, conformément au principe des nationalités tel qu’il a 66 énoncé par les puissances libérales, donnent mandat à leur Conseil National, élu aujourd’hui, de poursuivre auprès des gouvernements démocratiques de France, d'Angleterre, des Etats-Unis et d'Italie, aussi bien que devant le Congrès de la Paix, la comp'èle délivrance de la race hellène et son union à la Mère-Patrie, »
Une interview du roi Nicolas
Une dépêche de Vienne a annoncé l'autre jour que la Skoupchtina nationale du Monténégro, après avoir déchu le roi Nicolas du trône monténégrin, aurait proclamé la réunion du Monténégro à la Serbie et aux autres pays sudslaves. Cette nouvelle vient d'être confirmée w:ficiellement. Il semble pourtant que le roi Nicoas ne s'attendait pas à une décision aussi rapide de la volonté nationale. Autrement il n'aurait pas eu le loisir de raconter des légendes au corresondant du «Daily Express » le jour même où es Monténégrins délib.raient sur son propre sort. Voici la légende intéressante que Sa Majesté Taconta au correspondant bri annique et qui n'est pas du tout ‘d'actualité poliique particulière: «Je ne sais pas vous dire ce qui arrivera en Serbie. Ils pourront y arriver des miomenfs d'fliciles pour la dynastie et j'en serais très ‘déso Pour mon petit-fils Alexandre, IL ne m'a pas fnujours bien traité et il a 6t& mal tonseillé. Bcaucoup de gens en Serbie voudraient appeler au trône un de mes petilsfils i sont les descendants des Obrenovitch et l'on m'a sollicilé S m'engager pour une telle restauration. Mais ie Suis roi et non pas -conspirateur et ‘j'ai refusé d'encourager n'importe quel mouvement Contre la dynastie des Karageorgévitch quoique des centaines de Serbes aient demandé mes Secours »,
Société Genevoise d'Edit. et d'Impr. — Genève
LORS 2 |
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