La Serbie

LA

SERBIE

Bissolati réclame Fiumé pour lItalie et, si mous l'avons bien compris, il voudrait faire échange die la Dalmatie contre Fiume et l'Istrie. Un fañt caractéristique, c’est la façon dont le « Corriere dela Sera », qui, dans son numéro du ler janvier, ne parlait pas de la Daxmatie, commenie 1 interview de Bissolati, em ne se déclarant pas tout à fait d'accord avec l’anrien mimistre italien et réclame pour l'Italie la

ession des îles dalmates et la neutraisation de la côte yougoslave. La seule chose qui aït plu aw « Corr'ere » c’est Ja demande de Fiume: sur ce point-là, le grand journal mi:anaîs est complètement g'accord avec M. Bisso'ati,

Ajoutons que le ministre Bissola'i, malgré sa popularité, w'a pu terminer son grand discours au théâtre de 4a Scala à Milan, le 12 janvier dernier, parce que Les protesta‘ions des nationalistes ita'iens l'en ont empêché Que de telles choses puissent arriver à un Bissolati et à Milan, cest très frappent et de itrès mauvais augure pour l'arrangement italo-slave,

* La seconde guerre

- balkanique”

La seconde guerre ba’kanique n'a jamaï's 66 appréciée comme il convena.t pr fa d plomalis européenne, Des diplomaïcs ro.tites ny vireat qu'un épisode s2comlai.e een atr bu.rent moins là vause dux intrigues de Visnne quaut quaiités intérieures des peuples balkaniques prés à se battre à la première occasion. Et pourlant, cette seconde guerre balkanique, fut l'ouvrtue, le prélude de la guerre mondiale. C'était la petie épreuve, l'essai de force tenté par les puissances ermaniques ayec l'aide consciente «@ la Bul are La division de l'Europe en deux camps opposis s'était opérée aussi dans les Balkans. La Serbie, Ta Mon'énégro, la Grèce et la Roumanie ga vitaiént autour de l'Entent», tandis que {a Balgario s'associait à l'Autriche et à l'Alemagne, Geïte vision éat dev.nue t Il:ment' évidente et définitive qu'il n'y avait que les ayeugl s pour ne pas l'apercevoir. La Bulgare aval pris, dns les conversations avec la Russie qui précédèrent l'attaque du 28 juin 1913, un ton si arrogant et marqué un tel dédain pour fa médration que Jo. gouvernement de Petrograd proposait, quil laut vraiment admirer la patence ec. la sérénits de la Russie libératrice en présence d'un peup:a ingrat “et iusolent. Lorsqu'on lit, par exempe, la réponse arrogante du roi Ferinand de Cobuurg au télégramme du tsar Nicolas où celui-ci priait a- Bulgarie d'accepter l'arbitrage dans s2n dif.érend. aveo la Serbie, on y constate une tele sûreté, ret le ton en est. s1 dégagé que saules une alliance formelle avec l'Allemagne et l'Autriche-

Hongrie: l'explique et le justfie. Mais l'Enten:

Eole te. aveugle. den prés “et “ra bars donna à l'illusion qu'elle pourrait, par une action diplomat.que À Sofa, contecarrer lintluence austro-allemande, Grave erreur, qui montre combien sont superficies, par trop souvent, Les jugements de la diplomatie sur les véritables desseins d'un peuple. Avec une naïve. enfant:ne, on interpréta l'atiaque de la Bulgarie comme le geste intempestif d'un peuple diçu et mécontent, au lieu d'y voir Ja prémédtation, la mise, eh -demeure d'une politique qui fut, depuis l'avènement du roi Ferdinand, la véritable politique. de Ja Bulgarie. :

Les conséquences de cette erreur d'appréciation du facteur bulgare ne tardèrent pas à 5e faire sen‘ir. L'Entente, au lisu de protéger le bloc serbo-gréco roumain par le main.en et le raffermissement du traité de Bucarest de 1913, lit. juste le contraire et m'accepta qu'à con:reæ cœur une coaliion qui, en réalité, servait ses intérêts. La Roumanie et la Grèce cons:ant n'enne peuvent en. quelque sorte jusificr fur défaillance à l'égard du traité d2 Bucarest en arguant de l'indfiérence, do l'hostilté avec Jaquelle les puissances de l Entente avaient considéré- l'œuvre accomple à Bucarest Pendant toute l'année 1914-15 l'Enente ne fii que dé-: molir cçette œuvre en insistant à Athènes ef à-Nich sur les Mmodfcations du traité d: 1913 en faveur do la Bulgarie et en ïaisant à ce diernier pays des proposi ions qui étaient cependant dérisoires en comparason de ce que la Bulgarie voulait réellement et de ce qüele s'éiaic fail promettre par l'Allemagne. ‘

Le livre de M. Gauvain &st très utile à Lire à-ca sujét. Il arrive à propos en ces heure historiques où l'on décide aussi du soft de Ia péninsule des Balkans. Lus à a lumière des fais nouvéaux, Jlés articles de M. Gauvan fournissent aux hommes poiiques alis un matériel excellent pour l'étude du rôle de la Bulgärie dans les Balkans. Nous croy:ns uie de reproduire Ja préface du livre où M. Gauvain, avec-5a maësiria habituelle, trace les lign.s g$nérales de la poliique européenne dans cetta période transito.re. :

- On Jira aussi avec intérêt les remarques con cérnant la politique balkanique de l'italie.

SE 7. M.

‘La seconde guerre balkanique a engen-

dré la guerre européenne. Mais la volonié de guerre et de dominat‘on préexistait en Allemagne. Arrêtée dans l'esprit de Guillaume ÎI après le fiasco d'Agadir, exécutée sans retard en tout ce qui concernait lé travail préparatoire par le grand étatmajor de Berlin, elle s'est accentuée et pce à mesure que s’accusaient les dé-

boires, austro-germaniques dans les Bal-.

ans. ‘Dès l'hiver 1912-1913, les deux empires céntraux étaient disposés à jouer la grande partie. Jamais la diplomatie autrichienne ne fut aussi entreprenante, aussi Augüûste Ganvain. L'Europe au jour le our. Tome V, La deuxième guerre ba kanique, aris, 1919, Editions Brossard, : : Se

hardie et cynique que durant les huit premiers mois de 1913. El:e mit en œuvre les moyens les plus violents el les pius bas afin d'empêcher la Serbie de recueillir le fruit de ses victoires. Elle fut constamment soutenue par la diplomalie allemande, Pas une seule fois le Cabinet de Berlin ne mouéra celui de Vienne, S'il restait dans La coulisse ou bien au

second plan, c@ n'était point par indifté-

rence. Guillaume JL était toujours prêt à revenir sur de devant de La scène avec son armure étincelante aux côtés de son allié. À la Conférence de Londres, le prince Lichnowsky, son représentant, s’abstenait de toute initiative; mais il avait pour instructions d'appuyer en tout le comte de Mensdorf-Pou.liy, ambassadeur de Francois-Joseph ler. Il s'acquitlait de celte tâche à contre-cœur, car il la jugeait funesla pour les intérêts bien entendus de l'Allemagne et la paix générae. Il osa même l'écrire à Guilaume Il Or, il fut vertement rabroué par M. de BethmannHollweg qui lui interdit de corréspondre désormais avec son souverain. L’Allemagne æt l'Autriche-Hongiie se servaient de divers inlerprètes et recouraïtent à des procédés différents: toutes deux avaïent une seule et même politique.

A cel égard, rien n'est plus instructif que le développement des événements de janvier 1913 à la paemière paix de Buca-

rest, Rien ne fait meux pressentir com-

ment sa devaient comporter dans la crise de 1914 les deux empereurs germaniques, À chaque incident apparait leur volonté de guerre, c’est-à-dire l'intention d'imposer par la force les solutions de leur convenance qui ne seraient pas adoptées à l'amiable. À plusieurs reprises les ambassadeurs de la Triple Entente à Londres constatent qu’on est à la veille d’une catastrophe. Ils sauvent alors la paix en faisant des concessions. [ls cèdent sur lat-

tribution de Durazzo, puis sur celle ae |

Scutari, Ils consentent même à une sorte d'exécution du Monténégro. lis privent ainsi la Serbie d’un large débouché sur l'Adriatique et le Monténégro d'une capitale de plaine, Ils contribuent à créer une Albanie indépendante qui n’est: pois viable, On leur a beaucoup reproché sur le moment d'avoir sanctionné des décisions qui compromeltaient le nouvel équilibre- balknnique.. On. a eu tort:.ils ne pouvaient agir alut'ement sans provoquer un conflit général, où la Triple Entente se fût trouvée ten état d’inféiorité très sensible. FuR es

En effet, .À cette époque, l'Italie marchait. avec l'Autriche-Hongrie. Elle diéfendait contre les Slaves la côte orientaié de l’Adriatique €ft l’Albanie avec un acharne-

- ment persistant. Le marquis de San Giu-

Hano se montrait aussi antiserbe que le comte Berchtold. À la vérité le Cabinel de Rome ne permettait pas à FrançosJoseph Ter de réoccuper le sandj4k de Novi-Bazar, dont l’évacuat'on, lors de la crise bosniaque en 1908-1909, avait été la condition de l’adhésion de la Comsulta à l'annexion de la Bosnie-Herzégovine. Il n'admettait pas que l’Autriché-Hongrie modifiât à son profit un statu quo qu'il espérait transformer plus tard, à la faveur de circonstances favorables, dans l'intérêt de l'influence ital‘enne. Mais. liés par leur

“arrangement antérieur sur l’Alban'e, les

Cabinets de Vienne et de Rome éaltient aussi ardents l’un que l’autre à exclure la Serbie et.la Grèce de ce pays auquel ils fixaient arbitrairement des limites correspondant à leurs propres ambit'ons. Tous deux affrontaient délibérément a Triple Entente. Si une rupture était survenue à Londres entre les deux grands groupements européens, Italia aurait combattu aux côtés d2 l'Autriche-Hongr'2 et de l'Allemagne. Sous les ausnices de M. Giolitli, président du Conseil, la presse officieuse de Rome. de M'lan et de Turin tenait contre la France un langage agressif, perfide, provocant.

Les conséquences militaires et politiques de la solidarité italo-german'que en pareilles circonstances eussent été désastreuses pour nous. Toutes les armées italiennes se seraient portées sur notre frontière des Alpes où elles auraïent immob:lisé, à l'instant le plus crititue por nous, une partie rel1fivement cons'dérable de nos forces. Cette querre fratricide auraït détruit pour pl'sisurs générations, peutêtre à jamais. l'unité morale du monde latin et toute la politique fondée sur l'alliance des puissances méd'terranéennes, Et puis. comment l’unanïmité dans la nation, abcolument nécessaire rour gagner une parcille guerre. se serait-elle nrodnite en France, au moment de la mobilisation générale, sur la questinn de Durazzo ou de Srutari? Enfin. quelle idée la France eût-elle donné d'elle dans le monde, quelles résolüutions aurait-elle insnirées aux neutres. si lle avait assumé la responsabilité dun conf'it. non seulement avez ses ennemis héréditaires, mais aussi avec sa sœnr latine. au sujet de l'Albanie? à

I y avait pis. Dans ce conflit, Ia Trinle Entente n'aurait pas fait hlor. L’Angleterre ne voulait point particiner à une guerre provonnée par une querélle balkanique: Sir Edward Grey. soutenu par M. Asquith et la plupart de ses collègues

du Cabinet, préconisait toutes les solutions transactionnelies. IL ne désirait même pas que justice fût rendue aux Serbes et aux Grecs. Il ne connaissait pas plus la question yougoslave que la question bulgare. Il vivait d’antiques traditions du Foreigh-Office et de quelques formules de chancellerie. Il se méfiait du parti nalionaliste français, qu'il soupçonnaït de chercher une occasion de revanche. Par contre. il nourrissait de profondes sympathies pour PAutriche, dont il ne devinait pas les ambitions. En outre, il tenait à être agréable au. Cabinet de Rome. Au lieu d'éclairer celui-ci sur les véritables intérêts de l’Italie dans la partie occidentale de la péninsuie balkanique et de l’engager à gagnier l'amit'é profitable des Serbes en les laïssant s'élablir dans des rég'ons d’un intérêt vital pour eux, él favorisa les solutions dérivant du système de partage des Balkans en sphères d'inflluence des grandes

puissances. Sans doute, en principe, depuis -

les victoires de la Ligue balkan'que, il soutenait fficietlement, avec la Russie et la France, la thèse « Les Balkans aux ÜBalkaniques ». Maïs, en fait, il admettait ‘toutes les dérogations au principe réclarées par Ila Triple Alliance. Il mérite d'être loué pour avoir dérigé les travaux de la Conférence de Londres dans un esprit de conciliation. Pourtant il y a lieu de penser que, sil avait mieux connu Îles questions en jeu, {il aurait réussi à maintenir la paix tout en conh'ibuant à créer un meil'éur ordre de choses en Orient. Il se préoccupa davantage de faire aboutir, vaille qui vaille, des soïutions de fortune que d'édifier une construction solide, La Conférence de Londres fut le trismphe de la poilique d'expédients.

Le triomphe fut court, À peine dura-t-il l'espace d’un malin, Aussitôt enregistrées dans les protoroiles, les décisions des ambassadeurs fuient. viclées. Encouragée, éxeilte Sar l'Autriche, la Bulgarie se jeta + ivaîtrise sur la Serbie, son allée. Cette attaque brusquée, celte offensive foudroyante. digne préface de celle de 1914, échoua, Battue, la Bulgarie dut exp'er son crime, Mais la seconde guerre balkanique laissa derrière elle deux dangers pour la paix générale, La défaite suscita chez les ‘Bulgares, une inexlinguible scf de revanche; la Esar Ferdinand fut résolu, dès lors, à lier sa fortune à celle de la Germanie, presque aussi déçue que lui par les résultats des deux guerres de 1912-1913. En outre, la Turquie, qui venait d'être, pour ainsi dire, providentiellement expulisée du continent euronéen, à l’exception {de a région de Conlstantinople, profita des embarras de la Bulgarie pour réoccuper, sans coup férir, la Thrace avec Andrinople. Elle redevint ainsi, grâce à l'appui occulte de l'Allemagne. une puissance européenne. Elle #tait miête à pay2r pros ce mauvais service à Guillaume IT. | Un an après, elle s’acquitta de cefte dette,

Auguste Gauvain.

Les causes de la débâcle autrichienne sur le Piave

L'« Agramer Tagblati » donne d'intéressants détails au sujet des causes de la débâcle de l'armée auirichienne sur le Piave: « Lorsque Les troupes alli£es eurent atteint Rann, Susegana, Ponte di Piave et Montiena, le commandement suprême austro-hongroïs décida, le 24 oc'obre, de fancer contre les troupes alliées Ja 36e division croate, la 2e tchèque, la 44e slovène, une division allemande et Île 12e régiment croate des uhlans. Cependant, les 16e et 1166 croates, le 300 régiment de landwehr tchèque et le 71e régiment do landwehr slovène déclarèrent ne pas vouloir se baltre contre les Français et les Anglais el, au lieu d'avancer, ils se retirèrent. Le 78e régiment croate, ainsi que trois autrès rég'’mens tchèques abandonnèrent le front, après avoir fat une déclaraïon semblable. En même t:mps, {es 96e el 135e régimen:s croates, d'accord avec jes détachements tchèques, ouvrirent une brèche aux Italiens, sur J'aile gauche, à Stno di Livemnza, tandis que les formations de marche slaves 50 révol'aient à Udine. Les troupes austro-hor grises durent par conséquent battre en retraite. Il en fut de même au Tyrol, où 1es 25e et 26e régiments de Honved croates et le 2e régiment ‘bosniaque déclarèrent ne ‘pas vouloir marcher contre les Français et les Anglais et se dirigèrent sur Toblach.

Le dossier noir bulgare

L’assassinat du métropolite Vitchentié et des prêtres serbes

On mande de Belgrade:

La commission instituée en vue de constater les crimes bulgares, composée de professeurs de l’université de Belgrade, envoie de Scoplié les détails suivants: Les, Bulgares ont fait la chasse aux Serbes! comme des Turcs aux Arméniens. Dans le seul département de Vrania, 6{ prêtres et 500 fonctionnaires et bourgeois ont été tués. Non seulement les hommes, mais aussi les femmes étaient internées. Les maisons des internés ont été confisquées, leurs meubles transportés à Sofia et ven-

us aux enchères. Tous les livres des _églises et des tribunaux ont été détruits,

à l'exception des registres d'état civil, qui

ont été épargnés dans le but de permettre aux Bulgares le recrutement des jeunes gens. Des perquisitions ont été opérées dans les maisons privées. Tous les livres qui y ont été trouvés, ont été brûlés, puis chaque famille a été obl'gée d'acheter deux livres bulgares, aans lesquels le droit des Bulgares à la Macéaoine était exposé. Tous les habitants devaïant refaire leurs noms &e famille, en modifiant la terminaison en off ou eff; ceux qui ne voulurent pas se soumettre, furent fustigés, ensuite internés. L’argent envoyé à la population par aes parents établis à l'étranger a été irrégulièrement transmis, On aoute fort que la plus grande partie en ait jamais été remise aux destinataires.

Le métropolite Vitchentié fut arrêté par les Bulgares à Prizren et, de là, conauïit dans la direction de Scoplié par un officier bulgare; il fut tué dans les environs de Férizovitch et son cadavre fut ensuite brûlé; il n’a, jusquà présent, pas encore été possible de relrowver son tombeau,

Les Bulgares ont aussi interné un grand nombre d habitants de la Macédoine, même ceux de régions qu'ils considéraient comme bulgares. Ainsi, dans les environs de Doiïran et de Guevgueli, 1000 personnes, femmes et enfants furent internées; un certain nombre de ces martyrs: regagneni pnaÿntenant exténués leur maison; leur situation est horrible. Les Bulgares n’ont mis aucun frein à la terreur par laquelle ils ont voulu venger leurs désillusions.

Le « Moniteur de Pirot » du 17 décembre publie la liste de 70 prêtres serbes tués, massacrés où jetés vivants dans lea Vardar par des autorités bulgares en 1915. En tête de cette liste macabre figure le nom du métropoii'e Vitchentié. Chaque non est accompagné de ]a date de l'assassinat et da Ja façon dont il a été commis et, chose plus terrifiante, la liste 5e termine par la mention usuelle: « La suite au prochain numéro. »

En Dalmatie occupée

Le jourmal « Novo Doba» paraissant à Spalato (Dalmatie), se plant de l'solemen{ comple! où se trouve ‘ume parc de la Da‘malie du fait de son occupation par l’armée italïenme. Depuis plusieurs semaines aucun courrier n'arrive, paraî'4l, dans ces régions, qui sont complètement coupées du rese des tatitoires yougoslaves. LACET

Wilson aux Yougoslaves

Le président Wison a répondu aw Comié du meéetinz yougos'ave de Berne en déclarant « qu’il est persuadé qie la question de l'évacuation immédiate par. les troupes ital‘ennes des contré.s habi 6es en maijorié par les Yougosiaves, et leur remplacemenit par les troupes américaines fera l'obet d’un examen approfond. par les autori'é5 compétentes À la Corflronce de la Paix ». hr

(Bureau de preñse serbe à Berne)

Nos relations avec les Albanais

Le journal albanais « Knvinitz», paraissant À Rome, a publié dans son numéro du 7 janvier 1919, une informa ion due aux journaux i'a.lens, suivant Jaquelle des «ag:n's des Yougoslav.s se prépareraient À s’introduire en Albane munis de fortes sommes ». |

Ce journal aïtire l'attention des Albanais sur ces prétendues intrigues yougoslaves et fleur recommande a plus grande circonspecion pour ne pas tomber dans le piège

Nous avons à peine besoin de d£mentir cette nouvelle qui apparitent à la ca'ésorie de cles dont on inonde la presse alliée ces d:rniers jours et dont la source n'est pas dificile à découvrir. . Les Yougoslaves ne demandent pas mieux que de vivre dans les mellsurs tarmes avec un voisin ayec lequel ils combaitirent contre l'ennemi commun. Quant aux Serbes, ayant toujours défendu Je principe «les Balkans aux peuple balkaniques », fs en‘endent faire respéèter ce prin- . cie À l'avenir comme par le passé Unis À leurs frères croates et slovènes, is n'auront que plus de force pout y parvenir. El i's ne veulent Pas autre chose, Aussi les Afbanals peuventils se rassurer complètement.

Notre rédacteur en chef, M. le Dr L. Marcovitch, ayant ét£ nommé conseiller technique à la délégation serbe de la paix, a dû se rendre à Paris. M. Michel. D.-Marincovitch, notre second rédacteur se rend également à Paris où il représentera notre journal pendant la dure de la Conférence. Px

En leur absence, le journal sera dirigé par

M. le Dr Lyouba Papopitch. Soclété Genevoise d'Edit. et d'Impr. — Genève. ;