La terreur à Paris

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bon, queues partout » ‘. Et ces queues se font avant le jour :

« À une heure du matin, on trouve des hommes et des emmes couchés le long des maisons, et attendant sans bruit l’ouverture des boutiques ?. »

Près du Jardin des Plantes, à la tuerie des cochons, « pour avoir une fressure, au taux de 3 fr. 10, au lieu de trente sous comme autrefois, les femmes, couchées par terre, avec leur petit panier, font des stalions de quatre à cinq heures * ».

Ces rassemblements sont effrayanis, ces queues d'une longueur incroyable ‘:

« Il y en avait une, dit un témoin, qui commencçail à la porte d’un épicier du Petit Carreau et qui s'allongeait jusqu'à la moitié de la rue Montorgueil. »

Et ce n'étail pas que pour les vivres qu'on fasait queue. Il y avaitaussi « toujours de grands attroupements aux postes de charbon: ils commencent dès minuit, une heure et deux heures du matin 5 ».

1 Dauban. Paris en 1794. Rapport du 2? ventôse.

2 Archives du ministère des affaires étrangères. (Rapports du 4° au 2 août 1793.)

3 Rapport du 24 ventôse.

4 Archives nalionales, f. 7, 31167. (Rapports de Rd an IL.)

5 Rapports du 27 fructidor an I.