La terreur à Paris
XI PRÉFACE
teux que le Drapeau lui-même qui les guidait, à la défense du territoire, on mourail aussi crânement sur l’échafaud que sous les balles, une chanson et le sourire aux lèvres aussi.
Tout les âges se rencontraient aussi bien sur les fatales charrettes que sur les champs de bataille. Sur celle-ci les femmes réconfortaient leurs compagnons de martyre, C'étail une furie, une folie sublime, de courir partout à la mort avec la mème sérénité joyeuse et pleine de défitt Les âmes s'étaient, pour ainsi parler, élevées plus haut que la Nature qui proteste et qui tremble. C'était comme une contagion d'intrépidité d'un camp à l'autre, vainqueurs ou vaincus, les ennemis se mesuraient encore à cette suprême épreuve, au seuil de l’obscure Eternité.
Un peuple où l'on sait mourir ainsi, est fait, malgré les convulsions qu'il traverse, pour de longues el viriles destinées.
Et la gaieté n’abdiquant jamais ses droits, le rire protestant contre la douleur même : la chanson du cygne à toutes les gorges que le couteau trancherait demain. Les refrains les plus joyeux appliqués aux plus lamentables romances.
Ecoutez plutôt ce couplet bien fait pour être gravé au seuil du siècle où nous vivons :