La terreur à Paris

NE de rar

24 : LA TERREUR A PARIS

Mais aux jours de ces tribulations, quand le vieux monde se détraquait, quand toutes choses bouleversées par la Révolution se trouvaient sens dessus dessous, ces hommes qui ont noté plus tard leurs sensations des heures d'épreuves disparaissaient dans le tourbillon; leur faiblesse laissait échapper de leurs mains défaillantes un pouvoir qu'ils ne savaient ni conserver ni abandonner. À ceux qui osaient une résistance, la force brutale l’arrachait bien vite et ils durent trembler sinon de peur, au moins de froid sur l’échafaud où les poussait la maiu des Jacobins'. Ainsi les gouvernants étaient devenus les gouvernés et les gouvernés les gouvernants. Les nouveaux maîtres de Paris étaient des inconnus de la veille, des fils de leurs œuvres et du hasard.

Que valent ces hommes ? |

Où sont-ils, les héros de la Terreur qu'on peut opposer à Bayard, à Duguesclin, à saint Louis, à Jeanne d’Arce, à Jeanne Hachette ?

Est-ce Marat, ce purulent personnage ?

Est-ce Danton, ce cuistre enflé de vanité, comme

1 Le 6 mars 1793, la Feuille du matin écrivait :

« Une personne qui s’est amusée à décomposer le mot Jacobin y à trouvé deux mots, dont l’un est Caïn, l’autre Job. »

Et deux jours plus tard elle donnait un rébus qu'elle expliquait ainsi en parlant de la France:

« Etat divisé; citoyens barbares; France sans écus; peuple souffrant ; justice à bas; religion de côté; gloire eftacée;, trône renversé; feu aux quatre coins de la France. »