La terreur à Paris
VIIT PRÉFACE
et Molière est aussi lointain de la barbarie originelle que celui à qui nous devons Beaumarchais et Marie-Joseph Chénier. Quant à ceux de nos hommes politiques qui, sous prétexte de continuer le grand œuvre s’intitulent Jacobins aujourd'hui, ils me font autant rire qu'un fantaisiste qui se proclamerait Manichéen ou Albigeoïis.
De tels torrents déchaînés sous les pas de géants n’ont nul besoin que des Musiridons les canalisent. Ils ont creusé, du coup, leur propre lit rude et profond. Ces draineurs de la vérité révolutionnaire en reconnaissent la grandeur plus mème que ceux qui la repoussent.
Ma confession sera achevée quand j'aurai prévenu charitablement les auteurs de livres sur la Révolution, qui veulent bien me les envoyer, que leurs volumes sont enfouis inviolés, dans les coins les plus ténébreux de ma bibliothèque.
L'amitié vient de me faire faire une exception pour celui qui vient de paraître sous ce titre : La Terreur à Paris, et l'intérêt des choses que jy ai trouvées me force à en conseiller la lecture mème à ceux dont cet ordre de sujets ne fait pas ordinairement les délices.
Tout d'abord j'ai su gré à M. François Bournaud de ne pas faire une débauche de sensiblerie