La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

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culture des lettres, des sciences et des arts, l’exercice de la charité, etc., jusqu’au jour où tout cela lui sera retiré. C’est alors qu’une société tout entière, — la société religieuse, aux idées de tradition et de morale chrétienne, — disparut, et fut remplacée par une autre, — la société laïque, ou pouvoir civil, aux idées nouvelles et philosophiques. Cette dernière, en suite d’une mesure que rien, pas même des raisons d'Etat, ne pouvait justifier, hérita des biens matériels de son aînée. Quant aux institutions que, par insouciance ou impuissance, elle avait autrefois laissé passer en d’autres mains, elle en prit possession. Sur ce dernier point qu’estil résultéde cette substitution? L’instruction d’Etat, trouvant un heureux stimulant dans la concurrence utile et nécessaire de l'instruction privée, prospéra; les sciences et les lettres, puissamment mises en valeur par la société précédente, brillèrent d’un éclat sans pareil; l’agriculture, laissée à l'initiative de tous et encouragée, fit des progrès que multiplia la méthode scientifique. Seules, l'architecture, parmi les arts, et la bienfaisance officielle ne dépassèrent pas, si elles le conservèrent, leur niveau d’autrefois. Quelles cathédrales, quels palais du xix° siècle égalent les monuments des temps antérieurs ? Quelles œuvres de solidarité, pendant la Révolution et même depuis, peuvent équivaloir aux anciennes