La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans
V
I nous reste à apprécier les conséquences qu'ont eues les Ventes nationales au point de vue financier, en cherchant à déterminer le profit qui en est résulté pour le Trésor.
Lors de la discussion relative à la confiscation, On admettait que l'attribution des biens ecclésiastiques à la Nation fournirait « un capital immense, qui suffirait à liquider la situation ». Dupont de Nemours et un autre orateur évaluaient le revenu de ces biens, l’un à 74 millions, et l’autre à go millions, ce qui pouvait assurer un Capital d’environ 1 milliard et demi, où 2 milliards. Treilhard et Amelot, nous l’avons vu, indiquaient des chiffres plus élevés. Ce sont ces évaluations qui ont formé la base initiale des espérances de l'Assemblée, au moment où elle décrétait les ventes. Ces espérances ont-elles été atteintes ou dépassées ? en un mot quel a pu être le résultat général des opérations ?
Des documents officiels, propres à éclairer plus sûrement la question, le premier en date est « le Mémoire sur les finances publiques », présenté par