Le Comité de salut public de la Convention nationale

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cette fois. Comme onse plaignait surtout que le Comité proposät à la fois des mesures et les fit exécuter, il demandait que le soin de prendre des mesures fût laissé aux commissions, et que le Comité de salut public se contentât de les coordonner et de veiller à leur exécution (14 thermidor). Cet amoindrissement ne suffisait pas aux thermidoriens. Mais Barère insista sur la nécessité de conserver une autorité assez forte pour anéantir la force militaire, qui finit par anéantir toutes les Républiques. La Convention passa outre. Sur la proposition de Delmas, elle nomma une Commission chargée de recueillir les divers projets d'organisation du Comité et d'en présenter un qui füt définitif (24 thermidor). L'organisation quitriompha fut la suivante: la Convention reste le centre unique du gouvernement; mais les affaires sont réparties entre seize comités surveillant leurs commissions respectives : Salut publie ( diplomatie et guerre); Sûreté générale (haute police); législation (administration intérieure et tribunaux) ; militaire, de finances, de la marine, etc. (1 septembre). A partir de ce moment, l’histoire du Comité de salut public peut être considérée comme terminée. Il existe bien encore, sous ce nom, un Comité de douze membres (et même de seize après le 15 germinal), dont le quart sortent au début de chaque mois et ne sont pas rééligibles avantun mois; mais ce n’est qu'un Gomitésemblable aux autres, avec des fonctions très limitées, obligé, s’il veut prendre quelque arrêté, de se concerter soit avec le Comité de sûreté générale, soit surtout avec celui de lézislation, dont les attributions ont été fort étendues aux dépens des siennes. Ges réunions de Comités, nécessitées quelquefois par des mesures de peu d'importance, occasionnent une grande perte de temps ; parfois, il n’est