Le Comité de salut public de la Convention nationale

LE COMITÉ ET LA DIPLOMATIE 329

Rhin et l'invasion de la Hollande par Pichegru la consternent et achèvent de la désorganiser. Les souverains les plus las de la guerre, comme le roi de Prusse, ou les plus menacés, comme le stathouder de Hollande, se résignent alors à demander la paix.

XX

L’attitude conciliante du Comité les ÿ encourage. En prévision du rétablissementdes relations, il a commencé par fixer le cérémonial diplomatique. Quinze joursaprès la mortde Robespierre, Eschassériaux, nouveau membre du Comité de salut public, annonce que le ministre d’une grande république demande à être reconnu par la nation française. Il ajoute que le ridicule cérémonial de l’ancienne diplomatie doit faire place à la simplicité età la dignité républicaines : le ministre sera introduit dans la Convention et présentera l’objet de sa mission; puis « le président lui donnera l’accolade fraternelle en signe de l'amitié qui unit le peuple américainet le peuple français » ; c’est là toute l'étiquette (1).

Quelques jours plus tard eut lieu,dans les mêmes formes, la réception du ministre de la République de Genève (2). Même cérémonial pour la présentation des lettres de créance du comte Carletti, envoyé du grand-due de Toscane (3), et pour la réception de « M. Frédéric Staël-Holstein », ambassadeur extraordinaire du roi de Suède près la République française. Il est placé, d’après

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) 27 thermidor an Il, 14 août 1794. | 30 août 1794. } 48 mars 1795,

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