Le Comité de salut public de la Convention nationale

CONCLUSION

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douze agents civils (un par arrondissement), chargés de soudoyer Paris, et des agents militaires qui devaient agir sur la police et les troupes régulières, surtout celles du camp de Grenelle. Le Directoire, averti par un traître, fit arrêter Babeuf et la plupart de ses collègues du Comité au moment où ils prenaient leurs dernières dispositions pour le succès du complot qu'ils avaient tramé.

Sous la seconäe République, les meneurs des clubs parisiens firent,le 16 avrit 1848, une manifestation, pacifique en apparence, mais qui devait aboutir, dans leur esprit, à la création d’un Comité de salut public qui, investi de la dictature, donnerait une nouvelle organisation du travail et réaliserait le bonheur social, Le Gouvernement provisoire vint facilement à bout de cette insurrection mal conduite, et le Comité de salut publir resta à l’état de projet.

En 1871, lorsque la Commune se vit sérieusement menacée par l’armée de Versailles, quelques-uns de ses membres pensèrent que l’établissement d’un pouvoir exécutif fort était seul capable de les sauver. Le 1° mai, sur la proposition du citoyen Miot, et malgré la résistance d’une importante minorité qui protestait contre l'institution d’un pouvoir dictatorial, la Commune créa un Comité de salut publie de cinq membres, investi des pouvoirs les plus étendus et responsable devant elle seule. Ce Comité ne vécut que trois semaines. Sous l'influence de Félix Pyat d’abord, et plus tard d'Eudes, il se proposa visiblement d’imiter le grand Comité de l'an II. Comme lui, il voulut subordonner le pouvoir militaire à la puissance civile; mais il ne réussit qu’à augmenter le désordre qui régnait dans les armées de la Commune ; comme lui, il voulut inspirer la crainte et