Le Comité de salut public de la Convention nationale

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blique », contre ceux qui feraient de fausses patrouilles ou qui se déguiscraient en femmes pour propager de fausses nouvelles et troubler l’ordre ; dans les départements rebelles, les citoyens arrêtés par ordre des révoltés devaient être remis en liberté ; ceux, au contraire, qui, arrêtés par ordre des représentants en mission, auraient été relàchés pendant les troubles, seront incarcérés de nouveau ; tout individu convaincu d’avoir refusé des assignats en paiement, de les avoir donnés ou reçus à perte, sera puni de six mois de prison, ct, en cas de récidive, de vingt ans de fers.

En ce qui concerne la lutte contre l’Europe, à peine le Comité était-il en fonctions que Condé, Mayence et Valenciennes tombaient aux mains de l'ennemi. Mais la face des affaires allait être changée par la grande réquisition du 23 août, ct par l'entrée au Comité de Prieur et surtout de Carnot (14 août). Bientôt la victoire allait reparaître sous nos drapeaux.

Dans tous ses actes, le Comité apporta de la fermeté ctde l'esprit de suite. Le 10 juillet, la Convention avait décidé qu'il serait renouvelé chaque mois et réduit à ses attributions primitives ; mais, dans la pratique, il fut amnipotent et immuable ; l’Assemblée ne le renouvela jamais et lui laissa des pouvoirs illimités.

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Certains auraient voulu qu’il fût plus fort encore. Ainsi, le 1 août, Danton demande que le Comité de salut publie soit érigé en gouvernement provisoire, que les ministres ne puissent plus prendre collectivement aucune mesure et ne soient plus que des agents