Le Comité de salut public de la Convention nationale

HISTOIRE INTÉRIEURE DU COMITÉ DE SALUT PUBLIC 8

Commission des subsistances ou du Comité de salut

ublic. Les délégués des assemblées primaires avaient déjà été rappelés (8 brumaire). Furent de même sommés de ne pas continuer leurs fonctions, les commissaires nommés par Les administrations, à moins d’autorisation spéciale. Enfin, les autorités qui désobéissent aux ordres reçus Où qui se montrent tièdes sont brisées, ou tout au moins épurées.

Tous ces actes de rigueur, destinés à faire régner un certain ordre dans la prodigieuse anarchie administrative de cette époque, n’allèrent pas sans provoquer des mécontentements contre le Comité. Le 22 frimaitre, ses pouvoirs étaient expirés depuis deux jours, sans que l'Assemblée eût été appelée à les renouveler ; quelques membres demandèrent non seulement qu'on respectàt ja loi qui ordonnait qu'on le renouvelàt chaque mois, mais qu’un tiers de ses membres sortit chaque fois. C’était le moyen légal d'obtenir que les mêémesreprésentants n'en fissent pas indéfiniment partie. Des listes circulaient, et parmi les noms mis en avant, on remarquait celui de Dubois-Crancé. La Convention décida seulement de procéder au renouvellement le lendemain 23. Mais ee jour-là, le robespierriste Jay Sainte-Foy monta à la tribune. « J'ai entendu, dit-il, qu'on demandait l'appel nominal. Oui, on devrait l’accorder, afin de connaître ceux qui vont voter une mesure favorable à l'ennemi!» Puis il émit des considérations très justes : des plans étaient en exécution, des négociations commencées ; ne valait-il pas mieux les laisser continuer par ceux qui les avaient entamées ? « Avec un nouveau Comité, toute responsabilité disparaît. Si vous vous plaignez de lui, il dira : Les plans étaient mauvais, nous sommes arrivés trop tard pour les corriger. — Si vous accusez l’an-

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