Le Comité de salut public de la Convention nationale

HISTOIRE INTERIEURE DU COMITÉ DE SALUT PUBLIC 83

aceusateur et lui, et fixât un jour pour les entendre tous deux : la Convention refusa cette mission dangereuse, sous prétexte qu'on devait obéir aux lois du gouvernement révolutionnaire qui ordonnaient aux représentants en mission de rendre compte de leurs actes au Comité de salut public (23-24 ventôse). Ces représentants furent astreints à la plus complète subordination. Le Comité Jeur avait enjoint de se conformer strictement à ses arrêtés ; illeur rappela qu'illeur étaitinterdit d'établir sans son ordre des commissions ou des armées révoJutionnaires, et qu’ils ne devaient pas oublier de correspondre tous les dix jours avec lui,

Le Conseil exécutif, très amoindri, il est vrai, subsistait encore. Il n'allait pas tarder à être détruit. On commença par défendre aux ministres de puiser dans le trésor sans l’autorisation du Comité ; on leur enleva le droit d'envoyer des commissaires civils, droit réservé au Comité seul. L’arrestation d’un représentant du peuple par un agent du Conseil exécutif indigna fort l’Assemblée, qui somma le Conseil de venir s'expliquer à la barre : Deforgues comparut et eut une attitude des plus humbles. Enfin, le 12 germinal, sur la proposition de Carnot, parlant au nom du Comité de salut public, la Convention supprima le Conseil exécutif; à partir du 1 floréal (20 avril), les six ministres devaient être remplacés par 42 commissions placées sous la dépendance du Comité, qui centralisait leurs opérations. C'étaient les commissions : 1° des administrations civiles, police et tribunaux, disposant du sceau de la République et chargée de l'impression et de l’envoi des lois, de la police, des tribunaux, enfin de la surveillance descorps administratifs et municipaux ; 2 de l’instruction publique ; 3 d'agriculture et des arts et