Le Comité de salut public de la Convention nationale

84 LE COMITÉ DE SALUT PUBLIC

manufactures ; L° du commerce et des approvisionnements ; 5° des travaux publics ; 6° des secours publics ; 7° des transports, postes et messageries ; 8 des finances ; 9 de l’organisation et du mouvement des armées de terre ; 10° de la marine et des colonies ; 11° des armes, poudres et exploitation des mines 120 des affaires étrangères.

Ces commissions étaient composées pour la plupart de deux membres nommés parla Convention sur la présentation du Comité, et organisant leurs bureaux sous sa surveillance.

Ce décret augmentait encore la puissance du Comité. Désormais, il avait sous sa haute direction aussi bien l'agriculture que la diplomatie, les travaux publies que les finances, les postes et messageries que la fabrication des armes ou l'exploitation des mines; pour la première fois, l'instruction publique formait un service gouvernemental distinct. Le Comité aurait trouvé là un moyen dediriger l'esprit public ; il voulait yarriveraussi en réglant les représentations théâtrales, en instituant des fêtes nationales, en donnant le ton à la presse (4).

La confusion du pouvoir législatifet du pouvoir exécutif, — confusion sur laquelle l’existence du conseil exécutif. laissait quelques doutes, — était désormais complète. La marche des affaires devait en être facilitée. Si insignifiants que fussent les derniers ministres, ils

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(1) En septembre 1793, le Comité avait décidé la création d’un journal dont le rédacteur devait être Garat, avec la collaboration de Rousselin. Ce journal resta à l’étatde projet. Plus tard, de l’aveu de Barère. il songeait à remplacer le Pére Duchéne, qu'il trouvait trop ordurier, par un journal décent et patriotitique. Ce journal ne futpas créé non plus, et au printemps de 1794, le Comité se fit autoriser à se servir du Bulletin des lois pour répandre ses avis. En outre, il subventionna des journaux officieux tels que la Feuille du Salut public.