Le drame serbe : octobre 1915 - mars 1916

88 LE DRAME SERBE

le traité avec les Turcs, l'emprunt contracté à Berlin, le transit des munitions pour Constantinople. L'Europe refusait de nous croire |

« Le 22 septembre, la Bulgarie décrétait sa mobilisation. Le 23 au matin, le quartier général télégraphiait à notre gouvernement : « Nous avons trois divisions devant Pirot. Nous répondons du succès si nous pouvons marcher sur Sofia avant que l’ennemi nait achevé la concentration de ses troupes. Nous vous supplions de nous laisser attaquer. » Pachitch, le même jour, mandait la chose à Londres, à Pétrograd et à Paris. Il disait aux Alliés : « Le seul moyen qu'ait la Serbie de pouvoir attendre vos secours, c'est de prendre l'offensive immédiate contre l'armée du tsar Ferdinand. . Nous vous supplions de nous laisser attaquer. » De Londres, de Pétrograd, de Paris. les diplomates répondirent : « Défense expresse de bouger. La mobilisation bulgare est avec nous. Menacez de mort quiconque des vôtres franchirait la frontière. » Pachitch