Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

LE GÉNÉRAL DUPHOT 95

glement d'une indemnité de 30,000 francs « pour distribuer aux Français qui ont réprimé les troubles », plus un mémoire personnel de 11,000 francs comprenant trois jours de frais de poste, 3,500 francs, un cheval, 2,000 francs, un manteau, un sabre, etc., Duphot se heurtait au même mauvais vouloir. Le gouvernement, qui s'attendait à plus de désintéressement de la part de la République française vis-à-vis de sa « sœur ligurienne » , ne cachait pas sa déception et discutait la note. Mais ce qu'il reprochait le plus amèrement, non seulement à Duphot, mais aussi à Faypoult et à «sa femme qui se mêle de tout» , c'était leur mainmise sur le gouvernement, leur mépris affiché de l'autorité civile. Celle-ci, racontait-on (1), comptait si peu pour le général français que deux de ses chefs de détachement, Mascarelli

et Passano, ayant été arrêtés pour faits de pil-

qu'on atteignit tous les coupables, elle se contenta de faire fusiller cinq ou six comparses, dont deux prêtres et un vieillard, et d'envoyer aux galères quelques émeutiers obscurs pris les armes à la main.

(i) Memoire sur les événements survenus à Gênes en septembre 1797. (Archives historiques de la guerre.)