Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

110 LE GÉNÉRAL DUPHOT

fleuve Léthé, car Désirée ne m'écrit plus depuis qu'elle est à Gênes. » (6 juillet. Corresp., t. 1, p. 60.) — « Je crois que tu as fait exprès de ne pas me parler de Désirée ; je ne sais pas si elle vit encore. Tes lettres sont bien décharnées ; à force d’être prudent et laconique, tu ne me dis rien. » (25 juillet. — Corresp., t. I, p. 63.) — La paix avec l'Espagne vient d’être signée ; le Directoire se prépare à prendre l'offensive en Italie; Napoléon a proposé au Comité de la guerre un plan de campagne qui, écrit-il à son frère le 30 juillet, « sera infailliblement adopté. Si je vais à Nice, nous nous verrons et avec Désirée aussi ». (Corresp., t. 1, p. 79.) Et le surlendemain il écrit encore : « Tu ne me parles jamais de Mlle Eugénie, non plus que des enfants que tu dois faire. IL me semble que tu t'oublies bien fort sur cet article. Fais-nous donc un petit neveu, que diable! Il faut bien commencer. Julie sera bonne mère et serait privée du plus grand bonheur de la vie, qui est de nourrir et d'élever ses fils.

Adieu, mon ami, gaieté, point de soucis.