Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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gnan. On eût pu même ajouter que cette femme, douée d'un grand courage et d’un patriotisme exalté, avait endossé l'uniforme pour suivre son amant et fait bravement le coup de feu à ses côtés (1). 11 était vrai aussi que de cette liaison il restait un témoignage vivant, un enfant né le 19 janvier 1795, que ses parents s'étaient bornés à déclarer sous le prénom de Hyacinthe, fils de Catherine-Marcelle et de Jacques, ce qui lui constituait un état civil assez rudimendaire. Confié le jour même de sa naissance à l’hospice civil de Perpignan, celui-ci l'avait placé chez une nour-. rice où il était encore (2).

On s'explique aisément le trouble où cette révélation avait plongé la famille Clary. Il durait encore quand Duphot, dans les derniers Jours de septembre, dut quitter Gênes. Arrivé à Legnago d'autant plus épris que ses projets contrariés rencontraient plus

d'obstacles, il trouva tout d’abord dans les

(£) Lettre de M. Henri Duphot. (Archives municipales de Lyon. Dossier Brouchoud.) (2) Pièces justificatives, n° 19.