Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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préparatifs d’une nouvelle campagne un précieux dérivatif à ses préoccupations amoureuses. Mais, au lieu de la guerre que tout le monde attendait, ce fut la paix. Le 17 octobre, Bonaparte signait avec les plénipoten- . tiaires autrichiens le traité de Campo-Formio. Le 26, un décret du Directoire déclarait dissoute l’armée d'Italie et Bonaparte, promu au commandement en chef de l’armée d’Angleterre, ordonnait au général Duphot de se tenir prêt à l'accompagner et à partir pour les côtes de la Manche (1).

Les Faypoult cependant n'avaient pas renoncé à leurs projets. Ils avaient pour les deux jeunes gens dont le roman s'était ébauché sous leurs yeux une égale affection et ne désespéraient pas, en dépit des obstacles, de voir aboutir les négociations dont le résultat leur tenait au cœur. Leur insistance finit par triompher des résistances de Mme Clary. On convint de reprendre les pourparlers laissés en suspens à Gênes. L'occasion était favorable.

1) Lettre de Bonaparte, du 9 novembre 1797. — CorresP pondance de Napoleon, t. IT, p. 12.