Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

LE GÉNÉRAL DUPHOT 131

trop précaire pour lui permettre de quitter le théâtre des opérations et de s’aventurer dans le centre de la péninsule. 11 se contente de faire une démonstration sur Bologne et, sans aller plus loin, y signe le 23 juin un armistice aux termes duquel le pape abandonne à la République française Ancône et ses deux légations de Bologne et de Ferrare, plus vingt et un millions à titre d’indemnité de guerre. Cette paix ne fut pas de longue durée. Elle n'était pas signée depuis un mois que, sur le bruit d’une importante victoire de Wurmser, les Français présents à Rome furent insultés et le cardinal Mattei envoyé par le pape réoccuper Ferrare. En même temps on fanatisait le peuple par tous les moyens : prédications des prêtres sur les places publiques et dans les églises, indulgences, miracles même, madones qu'un ingénieux mécanisme faisait pleurer à volonté, tout était mis en œuvre pour frapper l'imagination fruste des paysans de la Romagne et les pousser à la guerre sainte. Sur ces entrefaites, on connut la vérité sur les prétendues

victoires de Wurmser. Successivement battu à