Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

132 LE GÉNÉRAL DUPHOT

Lonato, à Castiglione, à Bassano, il avait dû prendre la fuite. L'armée papale restait seule en présence des Français victorieux. Mais, cette fois encore, Bonaparte, contrairement au vœu du Directoire, se montra plein de prudence et de modération. Se contentant de faire disperser par Augereau les paysans rassemblés à Lugo, il se rendit à Ferrare où, d'accord avec le cardinal Mattei, on convint d'ouvrir un congrès pour amener, entre la République et le pape, un traité de paix définitif.

Les conférences, ouvertes à Florence le 4 septembre, n’aboutirent pas. Le Directoire, en effet, ne prétendait pas seulement à la cession de Bénévent, de Ponte-Corvo, de Bologne, de Ferrare, il exigeait en outre la révocation de toutes les bulles qui avaient condamné les lois révolutionnaires et notamment la constitution civile du clergé. C'était ruiner à la fois le pouvoir temporel et l'autorité spirituelle du pape: À l'unanimité, le sacré collège déclara ces conditions inacceptables. Puis, sur l’annonce de l’entrée en campagne d’une nouvelle

armée autrichienne et des débuts heureux