Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

LE GÉNÉRAL DUPHOT 135

appris la prochaine arrivée à Rome du général Colli et de plusieurs officiers autrichiens envoyés par l'empereur pour prendre le commandement de l’armée pontificale.

Ces dispositions belliqueuses allaient pouvoir se donner carrière. Quelques jours après, l'Autriche voyait sa dernière armée écrasée à Rivoli et Bonaparte se retournait contre Rome. En dépit du sombre pronostic du secrétaire d'État Busca déclarant à Cacault : « Nous ferons de la Romagne une nouvelle Vendée », cette campagne fut une simple promenade militaire. L’avant-garde de Colli bousculée à Castel Bolopnèse, sur le Sénio, le gros de ses troupes mis en déroute à Faenza, sa cavalerie sabrée à Ancône, toutes les villes de l'État pontifical, Forli, Faenza, Rimini, Pesaro, Ancône, Lorette, ouvrirent leurs portes sans résistance. Le 13 février, l’armée française était à Tolentino. Pie VI et ses cardinaux, terrifiés, se disposaient à quitter Rome quand Bonaparte, comprenant que la fuite du pape n'aurait d'autre résultat que d’éterniser la

guerre, consentit à traiter. Il avait eu soin