Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

LE GÉNÉRAL DUPHOT 85

veau le faubourg d’Albaro. Les paysans se défendirent avec un courage acharné. Enfin, dit l'historien Botta, « la discipline et la science militaire triomphèrent du nombre et de la fureur ». Les insurgés furent mis en déroute et les vainqueurs, courant pêle-mêle avec les fuyards, les poursuivirent jusque dans l'église San-Francesco où ils en firent un grand carnage. Duphot fit ensuite livrer aux flammes le théâtré et les deux palais Fornari et Lucas Justiniani et abandonna au pillage les plus riches maisons du faubourg. Mais c'est en vain qu'il fit rechercher l’un des principaux agitateurs, Pezzuolo, curé d’Albaro, qui avait été vu, au début du combat, un crucifix à la main, fanatisant les rebelles et leur promettant d'être le premier à mourir pour la foi; il s'était enfui quand les choses avaient paru mal tourner et demeura introuvable. Ces exemples faits, Duphot rentra dans Gênes avec ses soldats « victorieux, couverts de sang et chargés de bu-

tin (1). »

(1) Bora, Histoire d'Italie.