Le général Maupetit : discours de réception prononcé à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, dans sa séance publique du 9 juillet 1895

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habitants, mais on ne l’oublia pas longtemps dans ce poste secondaire etil fut envoyé, dans le Hanovre, surveiller la remonte générale de la cavalerie, emploi qui demandait, non seulement des connaissances spéciales, mais une austère probité. Nul donc n'y convenait mieux que l'intègre Maupetit,qui sut remplir ses devoirs sans blesser aucun intérêt et qui servit l'Etat en méritant l'estime et la sympathie de tous.

Mais l'Espagne donnait des inquiéludes, et il fallait des hommes d'élite pour lutter avec énergie contre les Anglais, sans lrop blesser les Espagnols. Maupetit fut envoyé dans celte contrée si redoutée de nos soldats ; il sut y relever le moral des troupes, intimider les ennemis et conserver intacle sa grande et pure réputation. 1808 et 1809 furent témoins de sa justice, de sa probité, de son courage, de sa vigilance et de son activité. Il prit Zamore, ville importante dont il fut nommé gouverneur. Il s'y maintint noblement et sut s'y faire estimer même de nos plus mortels ennemis.

Décidément, l'Espagne lui donnait autant de gloire que l'Allemagne et l'Italie, etil s’y montrait un politique plein de sagesse et de tact, un administrateur de premier ordre, après avoir été un si fougueux général.

Appelé à un poste encore plus difficile et devenu gouverneur de Salamanque, dont tous les fléaux semblaient avoir fait leur proie, il se montra, plus encore que dans le Hanovre et à Zamore, humain, juste, intègre et conciliant. Sa réputation d'énergie l'avait d'abord fait craindre et redouler ; cette opinion fut modifiée par une foule d'actes empreints de clémence et de douceur. Les habitants, au loin dispersés, méfiants, et qui craignaient toutes les violences, revinrent, se calmèrent et reprirent leurs habitudes ordinaires de paix, d'industrie et de travail.

Si l'Université n'avait plus son peuple immense d’étu-