Le général Maupetit : discours de réception prononcé à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, dans sa séance publique du 9 juillet 1895
5 LE GÉNÉRAL MAUPETIT acclama celle glorieuse déclaration qui rejaillissait sur elle.
Peu après, Maupetit fut nommé chef d’escadron dans ce régiment d'élite qu'ilne voulait plus quitter.
Les années suivantes furent moins favorables aux armes de la France; mais, en 1800, quand le premier Consul eut repris le commandement de nos armées, la fortune nous revint avec éclat et les victoires se succédèrent avec rapidité.
À Marengo, Maupetit lança son escadron sur les Autrichiens avec lant de fureur qu'il brisa l'élan de leur avantgarde, l’arrêta étonnée, la tint en échec pendant trois heures, el, après sepl charges, que l’histoire a comptlées, permit à l’armée française de prendre toutes ses positions derrière lui.
Le soir, il avait reçu douze coups de sabre, un coup de feu, ses vêtements étaient hachés et il avait eu son cheval tué sous lui.
Cette conduite ne pouvait échapper à l'œil de celui qui voyait tout. Mais, quel ne fut pas l’étonnement du premier Consul quand, après avoir nommé Maupetit colonel du 8° dragons,il reçut de l'héroïque officier un refus respeclueux, mais formel. :
Le chef d'escadron voulait rester avec ses cavaliers, qui ne juraient que par lui et se déclaraient prêts à le suivre, à travers feu et flammes, jusqu'à l'extrémité du monde.
Il y avait fraternité, union intime et communauté de bravoure entre eux et lui, Le premier Consul céda, mais il fallait récompenser des hommes pareils. Peu après, à la Joie de l’armée, Maupetit fut nommé colonel de son cher 9° dragons.
Ce fut pour eux et pour lui un redoublement d'union, d'affection et d’audace.
La campagne d'Allemagne, qui suivit, fut aussi fertile en charges brillantes que celle d'Italie,