Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures

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une quarantaine de crochets de cuivre, ne laissant aucun intervalle entre eux, la guêtrese moule en quelque sorte sur le membre et n'a d'autre défaut que celui d'exiger un temps considérable pour être revêtue ; ce travail en effet . demande au moins dix minufes, et serait incompatible avec les nécessités de la vie du soldat, si le Monténégrin n'avait pour habitude, dès que les circonstances l'exigent, de dormir entièrement vêtu, prêt à s'élancer au premier bruit, au premier cri d'appel. Les gens aisés peuvent porter des guêtres de drap fin; on en voit quelquefois aussi en drap vert, ornées de passementeries d’or, ainsi que les portent les grands personnages albanais. Les armes, qui font partie intégrante du costume monténégrin, et dont chaqueindividu est revêtu presque constamment, sont les pistolets ou male pouckké et le handjar ou »dje. Le pistolet à pierre, de fort calibre, est à peu près le seul en usage; le prix des capsules et la difficulté de s'en procurer dans l'intérieur du pays, puis aussi une habitude invétérée maintiendront longtemps encore cette arme incommode, dont les montagnards font pourtant un emploi terrible dans la mêlée. Les pistolets à garniture d'argent sont appelés lédénitsé ; ceux à grosse poignée sont les koubourlir. Quelques personnages du pays se distinguent par le port à la ceinture d’un où même deux revolvers. Le prix d'une paire de pistolets varie de quatre à quarante ducats. Outre les carabines de forme moderne et les fusils à aiguille dont la princi= pauté possède, comme nous le verrons plus tard, ui certain nombre, bien des familles conservent encore le douga pouchha (long fusil) où fusil albanais, donton avait coutume d'émailler richement la crosse avec des inscrus-

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