Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures

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mée au sud-ouest par le long promontoire d'Ostro, puis derrière la punta Kabila s'ouvre un second golfe à l’est duquel s'élève, non loin de l'enclaveturquedela Soutorina, la petite ville de Castel-Nuovo ou Novi, dominée par le fort Spagnuolo, entourée d'une enceinte de vieilles murailles , et pittoresquement. bâtie au penchant d’une colline. Sa population est de 1,500 habitants du rit orthodoxe ; elle possède l’église de Stephan Douchan, à laquelle un couvent grec est attenant. Castel-Nuovo fait quelque commerce avec les Turcs par la Soutorima; une route carrossable permet de se rendre de là à Raguse en huit heures environ. En face de Castel-Nuovo, à un mille de distance est Porto-Rose. Un peu plus loin se trouve le lazaret, puis vient le joli village de Mégline, habité exclusivement, ainsi que Castel-Nuovo et tous les autres villages des bouches, par des familles de marins. Après qu'on a laissé à droite les îles Stradioti et à gauche la montagne de Desviglié, les rives semblent se rejoindre complétement pour fermer le passage : c’est la passe des Cattene, où l'on tendait anciennement les chaînes destinées à fermer les bouches, et que dés batteries rasantes défendent plus fructueusement aujourd'hui. Le vapeur se porte ensuite au nord pour pénétrer dans une grande baie au fond de laquelle est située la petite ville de Risano, célèbre par les riches costumes et les belles armes de ses habitants. Ceux-ci, essentiellement serbes par leur origine, ont conservé, malgré le joug étranger, toutes leurs coutumes anciennes. Ils sont très-sympathiques aux Monténégrins, et, à l'occasion de la naissance du jeune prince Danilo (en 1871), une députation des plus riches bourgeois de Risano ne manqua point de porter à Tsettinjé ses vœux et ses félicitations