Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures

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kovina et descend ensuite vers la plaine en suivant les pentes abruptes de la Plana, du sommet de laquelle on a pu jouir d'un splendide coup d'œil sur la Zéta tout entière. Arrivé au pied de la montagne, on n’a plus qu'à franchir la Souchitsa pour s'engager dans les Biélopavit) et atteindre promptement Danilograd ou Oréa-Louka. La plupart des autres routes de la Tsernagore, en en exceptant encore celles de Tsettinjé à Grahovo, et de Grahovoà Risano par la forteresse de Dragaï, ainsi que celle de

Tsettinjé à Budua par le fort de Houmats, sont trop peu importantes pour être ici mentionnées.

_: Dès 1869 le projet de créer entre Cattaro et Tsettinjé une véritable route carrossable avait été mis en avant et communiqué au gouvernement autrichien qui, avec sa bienveillance accoutumée pour tout ce qui touche aux intérêts de la Montagne-Noire, s'était empressé de mettre à la disposition du prince Nicolas le sous-ingénieur Wolfang Pakler, de Zara. Ce dernier, arrivé au Monténégro au mois de septembre de la même année, commença immédiatement l'étude du projet qui lui était confié, et pour lequel il abandonna complétement le tracé de l’ancienne route, même dans la section aulrichienne de la nouvelle voie, qu'il faisait déboucher non plus au nord mais au sud de la citadelle de Cattaro. Mais avant d’avoir pu mener son œuvre à bonne fin, Wolfang Pakler succombait au mois de novembre de l'année suivante aux brusques atteintes d’un ictère grave, déterminé par les fatigues et les privations de toutes sortes qu'il avait supportées pendant la durée d'un travail pénible et non interrompu, dans lequel il était à peine secondé. Son projet reproduit dans une série de plans, et facile à suivre sur le terrain au moyen des nom-