Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures

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sure. Les gens les plus considérables nous ont assuré que, dans tous les cas où ce moyen avait été employé, les accidents avaient été invariablement conjurés. Ce que nous avons pu connaître de cet important secret ne saurait être celé; il consiste : 1° à pratiquer quelques incisions sous la langue (sans doute l'ouverture ou la destruction des lysses); 2° à ouvrir la veine ranine ; 3° à y introduire un liquide à la Préparation duquel on emploie une pièce de cuivre (dissoute évidemment sous l'action d'un acide, qui pourrait bien être simplement du vinaigre; ce qui donnerait comme agent actif un acétate de cuivre). Ce traitement de la rage aurait été révélé à la famille des Berdiani, dont il est ici question, par un habitant de Constantinople auquel un des ancêtres de cette famille avait rendu d'importants services. Appelés à plusieurs reprises à Tsettinjé et engagés par les plus séduisantes promesses à vulgariser leur secret, les deux frères qui en restent aujourd'hui dépositaires ont constamment refusé d'indiquer la méthode qu'ils suivent, et dont on à surpris seulement les vagues particularités rapportées ci-dessus.

Dans les affections invétérées de l'oreille, les Monténégrins emploient un singulier procédé, qui, dans sa primitive simplicité, contient en réalité en germe une des inventions les plus scientifiques de la thérapeutique moderne. Il consiste à fabriquer avec une bandelette de toile une sorte de tube ou cornet allongé que lon enduit ensuite de cire. Ce tube étant introduit dans le conduit auditif, on l'enflamme à son extrémité libre, de telle façon qu'un courant d'air violent s'établit à l'intérieur et contribue à nettoyer l'organe malade. N'est-ce point, en petit, une application des pro-