Le Monténégro
— D vier 1808 — et tâchez de vous concilier cet homme... »
Cet « homme », c'était l'illustre Vladika Pierre Pétrovitch Niégosch, que l'on appelle «le grand Vladika Saint Pierre ».
— « Comment arrive-t-il que vous ne me parlez jamais des Monténégrins?— écrivait encore Napoléon, le 9 février — I] ne faut pas avoir le caractère raide; il faut envoyer des agents parmi eux et vous concilier les meneurs de ce pays. »
Le duc de Raguse n'éprouvait point de trop vives sympathies pour les habitants de la Tsernagora. Une profession de foi trop ardemment panslaviste, selon lui, que lui avait faite le Vladika Saint Pierre l'avait fortement indisposé contre toute la nation.
M. P. Coquelle a magistralement retracé l'entrevue et la conversation de Pierre ler avec le général Marmont, qui porta contre le peuple monténégrin une accusation que le princeévêque releva avec une patriotique véhémence.
Voici la version donnée par M. Coquelle dans « L'Histoire du Monténégro et de la Bosnie, depuis les origines. »
— « Le peuple monténégrin est sauvage ef inhumain (dit Marmont) : comme les sauvages et les barbares, il a coutume de couper la tête aux prisonniers ennemis.