Le Monténégro
— 7 —
prince Nicolas, du drapeau de la puissante idée nationale qui a uni l'Italie démembrée, les trois Etats balkaniques peuvent envisager l'avenir avec confiance. La force, certes, prime le droit ; mais toute force à son temps, etle droit ne perd jamais sa force ; s'ilest persévérant,.ilen devient plus fort. Il s'élève au niveau de la science, et c'est là son triomphe.
« Et les ombres des héros serbes, qui ont versé leur sang pour le Monténégro sur des centaines de champs de bataille pour l'indépendance et pour l'avenir de leurs patries,bénissent l'accolade des souverains serbes. Et cette accolade, la première condition de cette victoire,ranimera les espoirs de la race serbe entière, en présence des graves événements qui se produisent actuellement dans la péninsule balkanique. »
À Belgrade, l'enthousiasme n'était pas moindre, non plus d'ailleurs qu'en Russie, où le ton des journaux commentant l'entrevue de Cettigné était des plus élogieux pour le prince de Monténégro.
C'est qu'elle date de longtemps cette amitié entre tsars et princes monténégrins ; elle prit naissance sous le règne de l’empereur Pierrele-Grand et de l'ilustre Vladika Daniel [°", peuaprès cette lugubre nuit de Noël de 1702 qui, si elle futensanglantée par le massacre impitoya-