Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

WLE PROGRÉES

D'ES : A ET Se

DANS LA RÉPUBLIQUE.

oseous d'une assemblée (1) on est le secrétaire 11 faut parler souvent , et plus souvent se taire;

Ne rien dire de trop; du sage est la vertu,

J'espère le prouver dans ces vers impromptu

Que ma muse lés gère , au gré de son caprice,

Va deux à id ranger sans beaucoup d ’artifice, :

À quoi me serviraient ces chants ambitieux

Qui partant de très bas pour monter dans les cieux, Prennent pompeusement un essor gigantesque ? L'exagération est la sœur du burlesque,

Et la simplicité vaut mieux qu'un vain éclat.

Ta Fontaine est charmant, Ronsard est froid et plat.

Lorsqu'auprès d'un bureau, peu voisin du permesse , Te rédigeais des lois que dicta la sagesse , Deux artistes fameux vinrent un beau matin Me prier d'éclairer leur esprit incertain , Et tous deux peu d’accord sur nn grave chapitre Daïgnent , dans leurs débats , me choisir pour arbitre. Le premier, de Guillot portait jadis le nom; Mais il l'a remplacé par celui de Caton , Et de ce grand Romain il croit être l’émule. Laissant à son rival un orgueil ridicule , L'autre s’appèle Jean : sans en: être confus , Et ne veut rien devoir qu'à ses propres vertus.

(1) L'auteur était secrétaire de l’assemblée génér tion lorsqu'il commenca ce puëme.