Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

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Que dis-je! Il est par-tout , et le marbre et l’airain ; Multipliant Louis, du peuple souverain } N'ont-ils pas mille fois insulté la puissance ? Ce cardinal altier, qui règra syr la France , Et qui méconnaissant les plus augustes lois Du peuple dans sa main rassembla tous les dro le génie

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Est-ce pour protéger les talens , Que jadis il Fonda la docte académie ?

Non, ce grand Richelieu de nos jours baffoué Par quarante flatteurs voulut être loué ;.

Il y réussit trop : leur encens inodore

De ses tristes vapeurs infecte l'air encore.....

Comme tout est changé depuis l'heureux moment,

Où de vivre ‘sans rois le peuple a Fait serment! Comme la vérité succède à l'imposture !

Voyés de toute part l'antique agriculture Aggrandir son domaine et rentrer dans les champs, Que de Plutus sur elle usurpaient les enfants, Voyés tous ces jardins , tous ces parcs infertiles Plantés d'arbres, de fleurs pompeusement stériles Offrir comme autrefois , agréables vergers,

Un bercail aux troupeaux , un asyle aux bergers, Et sur un sol heureux accélérant l'automne, Joindre aux dons de Cérès les présents de Pomone.

Un monstre , nommé Ærse, du sage laboureur Dévorait les travaux et buvait la sueur, Ce monstre a disparu : le laboureur-tranquille Ne voit plus s'attrouper autour de sonasyle, Ces animaux rongeurs qui, sortis des forêts , Consommaient à l’envi l’espoir de ses guerèts. 11 dirige à son gré les eaux deses prairies, Greffe des arbrisseaux sur les ondes laries ; Fait paître des brebis où nageaient les poissons , Et du sein des marais fait sortir des moiïssons.

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