Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

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Maïs aux genoux d’un prêtre elle rampe en esclave , Et Paris maintenant voit son joug et le brave. Les arts n’habitent point où des tyrans sacrés Par un peuple avili veulent être adorés ;

Paris n’a plus de rois, la liberté s'y fonde, Paris doit l'emporter sur le reste du monde ; Paris l'émportera..... Ce Musée enchanteur, Où partout resplendit le génie inventeur ,

Voit d'élèves nombreux une troupe hardie , Qui , les crayons en main , nuit et jour s'étudie 2 marcher sur les pas des maîtres immortels : Elle s'occupe moins à parer les autels

Des emblèmes pieux qu'à Rome l'on revère , Son génie est armé d’un style plus sévère ,

La révolution a taillé ses pinceaux

Et c’est la liberté qui vit dans ses tableaux.

Ici, des sénateurs (1) le serment mémorable, Sur la toile animé fait pälir le coupable, Qui lâche déserieur des lois de son pays Osa les violer à d’autres loïs soumis ; Plus loin de nos guerriers retraçant la victoire , S’élève un obélisque où respire leur gloire, " Et par-tout le burin l'aiguille ou le ciseau Rendent au vrai courage un hommage nouveau.

Où courent ces enfans de Miron et d’Appelle ?

. À de nouveaux lauriers Benezech (2) les appelle Benezech leur a dit : consacrés vos moments

À vous rendre immortels par de grands monumens ; Qu'avec simplicité dans nos places publiques,

Is s'élèvent vainqueurs des merveilles antiques ;

() Alnsion au tableau représensant le fameux serment du jen

de paume.

(2) Allnsion à l’appel aux artistes, du ministre de l’intérieur PJacard, qui a été affiché dans tout Paris au mois de floréal de

Fan 4, et qui respire l’amour des arts et de la Patrie,

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