Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

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Qu'ils content notre histoire à la postérité ;

Nos succès, nos revers, et que la liberté

S'y montre sans orgueil sur les débris des trônes » Et foulant à ses pieds le sceptre et les couronnes ; Que le marbre en un mot , au sortir de vos mains, Quoique silencieux parle à tous les humains.

Ce qu'a dit Benezech ma muse le répète, Et charmé des conseils du ministre poëte, Je vous dirai : monsieur , consacrés vos momens A vous rendre immortel par de grands monuments; Aux artistes français on ouvre la carrière, Le signal est donné : partés de la barrière Et courant avec eux dans un sentier nouveau, Dessinés un Franklin , modelés un Rousseau. Du Thermidor sauveur retracés la peinture, Calomnier les arts est l’art de l’imposture ; Et cet art est facile. Osés par vôs travaux, Au lieu de les blamer, surpasser vos rivaux ; : Et prouvés , aux talens devenu plus sensible, Qu'à des républicains il n’est rien d'impossible.

On ne voit plus, dit-on , la faveur des Césars , Comme autrefois à Rome encourager les arts, Eh ! pourquoi recueillir ces rumeurs mensongères ? De nos droits reconquis les cinq dépositaires N'on1-ils pas aux falens ouvert plus d’un sentier ? Ils ont daïgné sourire à mon calendrier Au moment où Graccus (1) concevait l'espérance De renverser les loïx qui gouvernent la France, Et tandis que leur bras arrêtait ses fureurs , Ils rendaient à la vie un (2) amant des Neuf Sœurs,

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(1): Allusion à. la conspiration découverte le 22 floréal.

(2) Voici la lettre honorable que le Directoire Exécutif m’a fiit écrire par le citoyen Merlin ,: ministre de la police , lorsque