Le rappel en France d'Antonio Maghella : mars-avril 1812
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que J'ai coopéré à le fixer. On verra plus, ce’ est à dire qu'autant par amour pour ma patrie que par inclination naturelle pour $. M. l'Empereur, j'avais su préparer d'avance les esprits à cet évènement.
Voilà la circonstance à laquelle il faut remonter pour me juger. C’est là qu'on trouvera la vraie direction de mes opinions politiques aussi bien que la preuve de ma profonde admiration, de mon respect et de mon attachement pour S. M. l'Empereur et Roi.
Monsieur le Duc, ce n’est point |’ ambition, ce n’est point le désir de faire fortune qui m'attache au roi de Naples, c’est un sentiment particulier pour ce souverain que j'ai appris depuis de longues années à respecter et à chérir et à l’école duquel je puise chaque jour de nouveaux sentiments de dévouement et d'amour pour $. M. l'Empereur et Roi.
Je n'ai donc qu’un voeu à former, c'est que bien persuadé que tout ce que j'expose est la vérité pure, S. M. l'Empereur et Roi daigne me permettre de rester invariablement auprès d'un souverain auquel je dois une reconnaissance sans bornes et qui est uni par tant de liens à S. M. l'Empereur et Roi.
C’est le voeu, Monsieur le Duc, que !e supplie Votre Excellence de vouloir bien faire parvenir avec le Mémoire ci-joint S. M. l'Empereur aux pieds duquel je mets l'hommage de mon respect, de mon obéissance et de ma fidélité,
J'ai l'honneur de prier Votre Excellence d’agréer les assurances de ma haute et respectueuse considération.
Le Conseiller d'Etat, Préfet de Police, chargé provisoirement du Ministère de la Police Générale du Royaume de Naples.
Maghella Naples, le 22 Mars 1812.
TV: A Sa Majesté l'Empereur et Roi
Sire, Son Excellence le Grand Juge, Ministre de la Justice, m'a ordonné au nom de Votre Majesté Impériale et Royale de rentrer en France dans le délai d’un mois.