Le Saint-Siège : l'Espagne et la France : le différend religieux entre Madrid et Rome, les mariages espagnols
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la justice et la modération des demandes du Cabinet de Madrid, il le chargeait «d'employer tous ses soins pour les faire accueiilir» et il ajoutait, pour bien montrer qu'il était fermement décidé à prêter tout son appui à l'Espagne: «J'ai lieu de croire que le Saint-Siège en comprend la nécessité et qu'il est disposé à se rendre au désir de Sa Majesté Catholique» (1).
En attendant l’arrivée à Rome de M. Rossi, M. de la Rosière avait continué de suivre et de presser la marche des affaires, de rendre compte de ses conversations avec le cardinal Lambruschini, des dispositions relativement favorables dans lesquelles il l’avait trouvé et de la confiance que paraissait avoir M. Casti-
Ilo que venait d'arriver de Madrid.
«En exécution de vos ordres, écrivait-il à son nouveau Chef (2), j'ai lu au cardinal les passages des dépêches de Son Excellence, M. Guizot, et de l'Ambassadeur du Roi à Madrid qui pouvaient être lus sans inconvénient et avec profit, en insistant sur les points qui mettaient en relief les nécessités politiques du Cabinet de Madrid-et les conditions fondamentales de toute négociation, telles que la reconnaissance de la reine Isabelle et la sanction donnée aux ventes déjà faites des biens du Clergé. |
»sée très libre, parce que non flottante et nul ne savait mieux qui lui voir »les choses et les personnes telles qu'elles étaïent réellement et contenir
»ses actions dans les limites du possible sans cesser de poursuivre cons” stamment son dessein. Hardi avec mesure, aussi patient que persévérant, set insinuant sans complaisance, il avait l’art de ménager et de plaire »tout en donnant à ceux avec qui il traitait l’idée qu'il finirait par réussir »dans ses entreprises et par obtenir ce qu’on lui contestait, Dans la vie »politique et diplomatique, il était de ceux qui n’emportent pas d'assaut »et par un coup de force les places qu'ils assiègent, mais qui les cernent »et les pressent si bien qu'ils les amènent à se rendre sans trop de colère >et comme par une nécessité acceptée.»
(r) Rome. Volume 985, n° 1, folio 226-227. Paris, 2 mars 1845. Guizot, Instructions à Rossi.
(2) Rome. Volume 985, folio 281. Rome, 18 mars 1845. La Rosière à Rossi.