Le système continental et la Suisse 1803-1813

Pr

pelé plus haut; puis on ne rencontre dans les actes du Directoire commercial aucune disposition semblable à celle que prit cette autorité pour parer à la crise du coton ; enfin, les principales manufactures zuricoises conservent une activité soutenue. En effet, de vingt noms cités par Bürkli pour l’année 1786, treize se retrouvent en 4824 ; dans ce nombre figurent ceux des industriels les plus importants et les plus considérés : Martin Usteri, les frères Escher, Salomon Escher, J.-J. Finsler, J. Caspar-Werdmuller, J. Conrad Werdmuller, Melchior Meyer, etc.

Par contre, sept fabriques d'importance secondaire qui ont disparu pendant la période du système continental sont remplacées par quatre établissements nouveaux, parmi lesquels on peut citer plus spécialement la fabrique Zeller à Balgrist, fondée en 1805, qui se voua à la fabrication des fichus et mouchoirs de soie et atteignit rapidement un haut degré de prospérité !.

Il importe enfin de mentionner les données du D’ Bowring, l’économiste anglais envoyé en mission vers 1830 par son gouvernement pour étudier l’industrie suisse et qui évaluait comme suit le mouvement des métiers à tisser la soie :

en 14787. . . . 1800 métiers en dS000t MU /5SO00D0 10 > CAS TAN NT OO

Ces chiffres ne sont qu'approximatifs et Bürkli les estime plutôt exagérés. Il est néanmoins permis d’en conclure que le nombre des ouvriers a légèrement augmenté pendant cette période.

Dans ces conditions, il n’est point surprenant que le système continental n’ait pas exercé sur la fabrication des soieries la même action stimulante que sur la production des tissus de coton. Tandis qu’au dix-huitième siècle on peut

1 Comparer dans Bürkli, Seidenindustrie, les deux tableaux pour 1786 et 1824, aux pages 177 et 194.