Le système continental et la Suisse 1803-1813

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décadence des autres industries neuchâteloises ; grâce à la crise des toiles peintes et de horlogerie, le nombre des ouvriers en dentelle augmenta régulièrement pendant les années 1804 à 1812 et s’éleva de 4651 à 5766. La stagnation générale du commerce de 4812 à 1814, le fit retomber à 5628; mais en 1817 déjà, il était remonté à 66001. À ce moment, l’industrie des dentelles, en bonne voie de croissance, s’étendait vers le Nord, et gagnait le Jura bernois, Saint-[mier et les Franches-Montagnes ?.

$ 13. Les laines.

Après avoir passé en revue les trois grandes industries textiles de la Suisse, il convient d’étudier le groupe des industries au moyen desquelles on chercha à réparer les brèehes creusées par la crise économique.

Les gouvernements cantonaux, occupés surtout de capitulations militaires et de félicitations à l’adresse du Médiateur, n'avaient pris souci de combattre le mal que lorsqu'il fut sans remède. Les particuliers et les directoires commerciaux s’étaient payés de moins d'illusions ; dès le début, ils s’étaient mis en face de l’angoissante question : où trouver de nouvelles ressources, comment parer à la ruine profonde et générale du bien-être de la nation 5?

En quelques endroits on procéda par voie de concours, sans grands résultats pratiques. Dans les ‘projets qui furent présentés se trouvaient confondues les propositions les plus variées et les combinaisons les plus bizarres

Le concours ouvert à Saint-Gall en 1813, pour lequel le directoire commercial offrait des prix de 400, 300 et 200 francs, est assez caractéristique à cet égard. L’un proposait

1 Voir p. 220.

2 Helv. Alm., 1818, p. 153 ss.; 1821, p. 164.

3 Le directoire commercial de Zurich avait dès 1807 constitué une commission de trois membres pour étudier la chose.

Arch. Zurich, Prot. des kaufm. Direkt., 6 avril 1807.

Recherche de nouvelles branches industrielles à introduire dans le pays.