Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

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tative de Talma d'en faire partie, sans résultat. — Le théâtre, Feydeau compromis par les jeunes gens protestant bruyamment chaque soir, contre les chants patriotiques et républicains. —Lettr visant cet état de choses, adressée par le ministre de la police, Merlin, le 10 janvier, au général en chef de l’armée de l’intérieur, B0naparte — Six semaines plus tard nouvelles instructions plus preSsantes de Merlin au même général. — Peu de joursaprès, un arrêté du Directoire, en date du 8 ventôse, ordonne la clôture du théâtre Feydeau. — Motifs de cette mesure très critiquée. — Réouverture après un mois de clôture. — Troubles fréquents et de tous genres dans ce théâtre, mal réprimés par la police. — Mme Petit-Vanhove, étoile artistique du théâtre de la République; ses succès brillants et répétés, notamment dans le Mari jaloux et la Jeunesse de Richelieu. — Sur avis de Molé, les comédiens du théâtre Feydeau, le 30 nivôse an V, viennent en aide à une descendante de Corneille et filleule de Voltaire, dans la détresse. — Au théâtre Louvois, on joue, avec succès, Laurence, tragédie de Legouvé tirée d'une anecdote sur Ninon de Lenclos. — Sans création à succès depuis un an, Talma joue, le 3 avril 1797, Junius ou Le Proscrat, par Monvel. — Il y produit un grand effet, mais la pièce incorrectement écrite ne réussit pas. — Incident relatif à Chénier, à l’occasion de cette tragédie. — Revanche éclatante prise par Talma et Me Petit-Vauhove, dans Agamemnon, de Népomucène Lemercier,. jouée avec un brillant succès le 24 avril 1797. — Cette tragédie fait pressentir le drame romantique. — La scène française fait une perte sensible dans Ml+ Desgarcins; ses brillantes qualités; sa mort tragique à vingt-sept ans. — Lettre adressée, le 27 avril par les comédiens du théâtre de la République au citoyen ministre de l'intérieur, pour protester contre le préjugé pesant sur les comédiens, à l’occasion du refus de sépulture opposé pour Adrienne Lecouvreur, en 1730, et pétition afin de rendre à sa dé pouille mortelle les honneurs dus à une artiste illustre. — Réponse favorable du ministre, à la date du 25 maï. — Molé quitte le théâtre Feydeau et se joint à la troupe du théâtre Louvois. f n'y fait qu’un court séjour. — A la suite de scènes scandaleuses et blessantes pour le ministre Merlin(de Douai), dans la comédie les Trois frères rivaux, où le valet s'appelait Merlin, la clôture du théâtre est ordonnée par le Directoire, peu après le coup d'Etat du 48 fructidor, le 24 dudit mois. — Au théâtre Feydeäu, représentation, le 5 mai 1797, de L'autre Tartufe ou la mère coupable, de Beaumarchais, représenté primitivement au théâtre du Marais. Le publie réclame l'auteur du, Mariage de Figaro sur la scène, où ii est couronné de lauriers; réflexion de Beaumarchais à cesujet. — À la suite du 18 fructidor, le théâtre de la République donne Les véritables honnêtes gens, apologie insipide de cette journée, par la citoyenne Villeneuve, épouse d’un comédien et auteur de plusieurs pièces révolutionnaires. — Le 26 frimaire an VI, Molé fait une brillante rentrée au théâtre Feydeau. — Mlle Raucourt, expulsée du théâtre Louvois, se transporte, avecun certain nombre des artistes du théâtre de la République, dans la salle du faubourg Saint-Germain, devenu théâtre de l’Odéon. — Cette désertion porte un coup fatal au théâtre de la République et détermine sa fermeture. — Sageret, directeur du théâtre Feydeau, parvient avec peine, à amener un rapprochement entre ces comédiens restant libres et ceux de son théâtre. —Salle comble à la représentation de début. — Rentrée successive des principaux artistes. — Triomphe de Talma dans la reprise de Macbeth ......... cesherre pra IV. — Aspect général des théâtres en plein Directoire. — Heures

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